Deux Français parmi les Marquisiens.

Fin juin.

Avec 24 heures de retard j’arrive à Hiva Oa. Manevaï attendait sagement au mouillage au milieu d’autres voiliers dont Kéa et Maloya. Deux jours à Atuona (capitale d’Hiva Oa), deux dîners avec les amis.

Et nous avons pris la mer pour Fatu Hiva, au près, en 8 heures nous avons parcouru 45 nautiques.

Le mouillage est abrité de la houle mais il y a des rafales de vent impressionnantes qui descendent de la montagne…

Il y a quelques heures Anne Laure a pris l’avion pour le Gabon, deux mois à Librevillle et dans les zones où les militaires français sont déployés. Elle est partie avec les éléments précurseurs, le complément arrive le 09 juillet.

Mouillage à Fatu Hiva.

Fatu Hiva. Ile réputée pour être la dernière qui confectionne des tapas. Nous avons pu profiter de la venue d’un petit paquebot du National Geographic pour lequel les habitants de l’île exposent leur artisanat, leur spécialités culinaires comme le poisson séché et les bananes séchées. Les femmes viennent danser au son de l’orchestre de tambours, de guitares et de Ukulélés.  Avec Poï nous avons traversé la montagne en voiture pour nous rendre jusqu’à Omoa, belle balade qui se fait à pied 6 heures de marche aller pour ceux qui aiment. Mangues, papayes, oranges, pamplemousses et châtaignes. Hibiscus sauvages, flamboyants, hinanos, non ce n’est pas que le nom de la bière c’est aussi une variété de pandanus, Ylang Ylang, banians, arbres à pains ou muriers pour les tapas, tout pousse. Réva l’épouse de Poï nous a accueillis pour le wifi, tentative infructueuse pour charger les magazines et envoyer des photos. Nous espérons trouver mieux pour vous faire partager notre aventure. Poï a un contrat de deux mois comme policier ce qui ne l’empêche pas de continuer les excursions pour les touristes mais ce qui l’a obligé à arrêter son vrai métier de sculpteur sur os. Nous n’avons pas vu le fameux monarque l’oiseau noir de l’île qui est réputé pour avertir les habitants du danger.

Ce fut le navigateur espagnol Alavaro de Mendana en 1595 qui découvrit Fatu Hiva pensant être aux iles Salomon. Thor Heyerdahl et son épouse Liv ont séjourné dans la vallée Ouia, la troisième vallée de l’île, pendant un an en 1937, cette vallée n’est habitée que temporairement pour la récolte du coprah.

Nous sommes allés jusqu’à la cascade et sur le chemin du retour Justine et ses filles Vahipahi et Djamila sont venues à notre rencontre pour nous offrir des bananes vertes, attendons qu’elles murissent et des bananes plantains. Les petites filles avaient la bouche rouge de bonbon chinois, une poudre salée sucrée que j’ai pu goûter.

Fatu Hiva réputée pour ses paysages grandioses, le village est bien dissimulé dans la vallée encaissée surplombé par les pitons rocheux basaltiques. Pour l’anecdote le mouillage de Hanavave a été surnommé par les premiers navigateurs la baie des Verges rebaptisée aussitôt l’arrivée des missionnaires la Baie des Vierges. Les flancs des montagnes tombent à la verticale dans les eaux bleu profond. Les vents arrivent de la vallée encaissée et font danser les voiliers au mouillage, impressionnant ! Nous avons participé à un déjeuner marquisien chèvre et porc emballés dans des feuilles de bananiers cuits sur les pierres chaudes et à l’étouffée sous la terre. Un délice, une portion pour appétit marquisien qui a fait deux repas pour nous. Très peu de nos hôtes et de nos cuisinières se sont mêlés à nous, dommage. Nous avons retrouvé Poï et Réva bien sûr qui supervisent tout l’accueil pour les touristes et leur avons dit aurevoir. Réva m’a offert un bouquet d’amour confectionné par elle-même de santal, de vanille, de tiaré, huilé de monoï.

Nous avions envie d’aller à Tahuata. Alors que nous remontions notre mouillage Jonathan, le pêcheur avec qui Eric avait déjà échangé, Hélène et Judicaël leur fils sont arrivés en barcasse pour nous offrir des fruits, nous avons troqué deux litres de vin rouge au goût grenadine, et un leurre contre des fruits et un poisson rouge ! Poisson dégusté le lendemain soir. Nous sommes partis avec le regret de n’avoir pu offrir du vernis à ongles aux dames qui nous en demandaient gentiment et des bonbons aux enfants. L’épicerie locale n’a pas de place pour ce genre d’articles.

Tahuata.

Le charme, le calme au mouillage devant le village. Nous avons d’abord fait tête de nuit plus nord-ouest, zut déjà 3 voiliers au mouillage et au matin après avoir admiré la plage avons décidé de redescendre vers le village pour avoir du réseau. Une jolie baie sans trop de houle ce jour-là, deux églises, pas vraiment de plage, la mer casse sur les rochers qui constituent la digue de protection. Nous avons débarqué sur le quai avec une petite houle quand même, de quoi se mouiller le fond de culotte et avons bavardé avec les hommes qui attendaient l’arrivée d’un copain. Aucun bateau ne se met à quai, trop risqué. Lorsqu’il s’agit de descendre des marchandises elles sont lancées sur le quai avec à la réception 3 ou 4 hommes et la vedette reste en stationnaire retenue seulement par une aussière. Puis retour au mouillage et c’est en mini va’a que le propriétaire revient à terre.

 

Nous avons fait la connaissance de Jimmy dans son snack et avons dégusté un demi-litre de jus de pamplemousse, la bière est interdite à la vente, nous avons aussi payé le wifi. Il nous a raconté son enfance et ses séjours à Tahiti pour le lycée BEP et Bac Pro. Dur d’être en internat, le weekend dans une famille correspondante qui trouve qu’accueillir un pensionnaire finit par revenir cher. Sa grand-mère a eu 20 enfants, aucun n’est parti plus loin que Tahiti. Le lendemain nous sommes retournés à l’église que nous avions admirée la veille lors de la prière dominicale du lundi. C’est une des plus belles des Marquises d’après les guides, les portes sont en bois massif sculpté et le plafond en lambris de différentes essences de bois. Un très grand vitrail et des ouvertures sur les côtés, pas de fenêtres les murs montent à mi-hauteur, qui permettent à l’assistance trop nombreuse d’assister à l’office en étant abritée sous le débord de toit.  Nous avons bavardé avec le diacre et avec Jeanne-Marie l’épouse du maire qui nous a raconté ses séjours en France dont un 14 juillet sur les Champs Elysées et la garden-party qui s’en suivit. Nous voulions visiter le musée mais les archéologues étaient partis sur les hauteurs avec la clé.

Loto ou Bingo?

 

Hiva Oa.

Et puis il a fallu songer à rentrer à Hiva Oa par le canal du Bordelais, canal qui peut se révéler difficile à la navigation, 3 nautiques à parcourir. Pour nous ce jour-là ce fut agréable et la pêche fut bonne : Un thon de 2,2kg qui atterrit raide dans l’épuisette. Au mouillage nous attendaient nos amis de Maloya et de Kéa que nous avons invités à dîner.  En fait ce fut un dîner à 4 avec les Doms qui repartaient le lendemain vers Fatu Hiva puis les Tuamotu. Nous ne savons pas quand nous les reverrons mais il y a whatsapp et les sms pour échanger.

 

Passage au chantier Maintenance Marquises Services : Nous attendons 8h15 pour nous présenter devant le chariot qui va sortir Manevaï de l’eau.

 

A 10h nous sommes posés dans le chantier, Manu passe le karcher et avant le déjeuner la coque est grattée. Eric concurrence le schtroumpf bricoleur couvert de poudre bleue d’antifouling. Une douche dans la cabane au fond du jardin et il retrouve une allure normale. L’après-midi passage du primaire pendant la cuisson du pain.  A 18H30 il fait complètement nuit et nous sommes obligés de nous arrêter.  Ouf !

Concours de danses marquisiennes.

Fête du 14 juillet.

Concours de haute couture végétale.

Les élégantes dans le public.

Concours de dressage.

Gauguin.

Ua Huka.

Musée Ua Huka.

Nuku Hiva.

Tour de l’île en voiture, une journée de découverte.

Hatiheu à Nuku Hiva.

Eglise de Hatiheu.

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