La lune va bientôt disparaître et avec elle les “Rois Mages” et la “Croix du Cygne”. Pour la première fois la nuit précédente est apparue “Canopus”, constellation de l’hémisphère sud.

C’est l’hiver, nous réenfilons une épaisseur pour les quarts de nuit. Déjà à La Paz nous avions trouvé la température plus agréable à supporter. Hier nous avons été rejoints par des dauphins mais ils manquent de tonus, ils ne veulent pas accompagner les voiliers et ils nagent nonchalamment en famille et passent leur chemin. Pas beaucoup de trafic en mer de Cortes mais il devrait s’intensifier aux approches de Mazatlán. Le vent est avec nous, nous marchons bien, à 7 nœuds, génois tangonné et grand-voile en route directe pour notre nouvelle escale. Nous sommes juste situés sur la dorsale d’une bulle de vent et nous bénéficions de sa force et de sa direction. Une otarie se montre par deux fois et s’éloigne.

A 16 heures il nous reste 62 nautiques à parcourir.

Mazatlán.

Nous y arrivons en milieu de nuit. Il est tard et la vigie ne se préoccupe pas de nous, donc en toute discrétion nous nous faufilons vers la gauche dans le chenal et mouillons au milieu de quelques voiliers.

Au réveil nous découvrons Su An à quelques encablures, nous ne les avons pas vus depuis Cordova en juin. Et nous ferons plus ample connaissance lors de notre dernière escale pour l’hivernage de Manevaï.

Un Français aussi, dans un coffrefort rouge, est dans le bassin. Nous avons hâte d’aller à terre car nous n’avons que la journée pour découvrir la capitale de l’état du Sinaloa, Sa population s’élevait à 658 354 habitants en 2016. C’est le plus grand port commercial du Mexique, mais également une destination touristique prisée, célèbre pour son carnaval annuel le jour de mercredi des cendres. Surnommée la Perle du Pacifique pour ses plages, les loisirs et la qualité de la vie.

Sur la Plazuela República, la belle cathédrale de l’Immaculée Conception, nous accueille. Plutôt récente, 1890, l’église possède un autel doré en triptyque surmonté de fresques représentant des anges qui volent.

Nous sommes invités d’après les guides à acheter ” une glace artisanale aux vendeurs qui se trouvent de l’autre côté de la rue et à faire nettoyer nos chaussures à l’ombre sur un banc.”

Nous n’avons pas trouvé le glacier mais le pharmacien…

Nous faisons un tour au magasin Fabricas Francesas, nos Galeries Lafayette en réduction, plus loin un autre grand magasin s’appelle Francesina; les chemises “Aéropostale” affichent le prix de 100€. Un somme folle pour le travailleur qui gagne seulement 88 pesos par jour, soit 5 euros.

 

 

Tiens Noël se préparerait-il?

Vite retournons dans l’ambiance locale au marché .

Et toujours “el dia de los muertos”.

Le centre originel de la ville, la Plazuela Machado, est devenu une place animée aux nombreux cafés, restaurants, musiciens de rue et danseuses. Nous, nous y avons admirer des Indiens dansant pour les touristes que nous sommes.

Un petit tour au musée ethnographique.

Vase polychrome, représentation d’un Dieu ou d’un haut dignitaire. La scène décrit “una arenga” (un discours) ou “una plegaria” (une prière) vers les cieux.

Pectoral Teacapán. Entre 1100 DC et 1500 DC. 1922 pièces. Coquillages, 2 turquoises et 253 pierres vertes. Donc combien de coquillages?

Pasteles mexicanos: Gâteaux mexicains que j’avais traduits par “bolos mexicanos” mais après vérification “bolos” se rapporte à certaines boules ; pourtant en portugais le mot “gâteau” se traduit par “bolo”. Mon “portugnol” me joue des tours.

La petite soeur porte le costume typique de la région de? Si quelqu’un peut m’aider…

Jouets, marionnettes?

Nous sommes dans le quartier historique de la ville, Les façades des maisons très colorées affichent différents styles , traces des immigrants attirés par la ruée vers l’or en Californie dans les années 1840. A la fin du XIX siècle le port accueillait des travailleurs du monde entier, allemands, espagnols, asiatiques, nord-américains, français…

Et la ” Beat Generation”…

“Le soir venu, profitez d’une balade sur les 12 kilomètres de la promenade maritime Malecón Olas Altas, où des sculptures capricieuses retracent des fragments de l’histoire fascinante de Mazatlán. Pedro Infante, star du cinéma mexicain des années 1940, né ici et bourreau des cœurs, y est immortalisé sur sa moto. Une superbe sculpture composée d’un marlin en plein saut, d’un pêcheur et d’une femme nue aux formes généreuses symbolise l’importance de l’industrie de la pêche dans ce port.”

Colores frescos.

 

Une boutique pour les adeptes du patchwork et du quilting.

Un dernier tour en taxi, surnommé “una pulmonia”, le mode de transport original de Mazatlán. “C’est un taxi ouvert, qui rappelle un chariot de golf, apparu dans les rues de la ville en 1965 pour offrir une alternative aux taxis traditionnels. On raconte que les chauffeurs de taxis, jaloux de la popularité de cette nouvelle invention, avertissaient les passagers du risque de pneumonie dans un tel moyen de transport. De là vient leur nom « Pulmonia », pneumonie en espagnol.”

Dernière Piña Colada à l’Escale Nautique avec devant nous les petits ferries qui ramènent les familles des îles: Isla de la Piedra et Isla Cordones. La lumière décroît et nous regagnons le bord.

Nous quittons Mazatlán en début de soirée. Et nous prévenons la vigie du port. Mais la personne à la VHF ne parle pas anglais, c’est donc un dialogue de sourds qui s’engage. Nous ne lui laissons pas le temps de s’emparer de la méthode, vous savez la fameuse pour apprendre une langue étrangère. Nous attendons que les deux bateaux de pêche tous feux allumés entrent et passent devant nous pour filer dans le chenal au sud de la Bahia Darsena. Adiós Mazatlán.

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