Llamada para una marina.
Le chenalage nous permet d’admirer certaines constructions, le chemin est étroit, ne pas se laisser emporter par le courant les bancs de sable sont souvent visibles à l’œil nu. Quelle marina va nous accueillir ? Celles qui répondent sur la vhf ne n’ont plus une place libre, BajaHaHa ou pas.
La question est : Au mouillage devant le centre-ville nous aurions plus d’air mais nous sommes tributaires de l’annexe et nous n’aurons pas internet.
La Baja Haha enfin terminée a rendez-vous ici pour la remise des prix fin novembre. Tiens un ponton libre, un peu exposé mais cela ne coûte rien de demander. Nous sommes dans un chantier d’entretien de bateaux et de locations de grosses vedettes pour des sorties à la journée.
Francisco est disponible pour tout sauf pour nous donner le code d’accès au réseau. Il va demander à son patron si nous pouvons rester quelques jours.
François aimerait résoudre le problème de son retour vers l’aéroport de San José. Je l’accompagne avec plaisir pour découvrir la ville. Nous rasons les murs à la recherche d’un peu d’ombre. Le Malecón est en travaux, des deux côtés de la promenade du front de mer les trottoirs sont en « obras ». Beaucoup de bars et restaurants qui s’animeront ce soir.
Le mot Malecón est un mot espagnol qui évoque une promenade pavée le long de la mer. Ici à la Paz elle est en travaux depuis le mois d’août et devrait permettre aux handicapés, aux vélos, aux promeneurs de l’emprunter en toute sécurité. Une seule voie sera occupée par les voitures et les trottoirs seront élargis pour offrir aux bars et restaurants plus de surface de vente et de recueillir ainsi plus de taxe pour la municipalité.
” La Paz est la capitale de l’état de Basse Californie Sud. Elle est connue pour ses habitants accueillants et ses plages. Cette authentique ville mexicaine a été qualifiée une des villes les plus sécurisée au Mexique. C’est le point de départ pour l’étonnante ile Espiritu Santo pour l’observation des baleines. “
Au Turismo la jeune femme parle sans doute un anglais impeccable mais est difficile à comprendre. Tiens un salon de coiffure, des magasins de chaussures. La température décroît avec l’arrivée du soir. Il n’y a pas beaucoup de grands immeubles, ce sont plutôt des édifices à deux niveaux aux murs défraichis ou pas mais très colorés. La plupart des fenêtres sont protégées par des grilles ouvragées. Nous finissons par trouver la gare routière pour apprendre que lundi 20 tous les bus sont complets pour l’aéroport de San José. Un instant de frayeur, le dilemme est François va-t-il partir dimanche et passer deux nuits dans un hôtel ou allons-nous rester avec lui jusqu’à mardi ? Nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir jusqu’à San Blas de Nayarit. « Pero, Señora hay otro medio para ir à San José? Si si, un bus para Santa Anita y despues una conectión de 10 minutos ». Ouf tout s’arrange.
Soulagés sur la route du retour nous faisons quelques emplettes, souvenirs mexicains.
Eric et Marc F nous rejoignent, ils ont déplacé Manevaï dans un emplacement plus confortable et veulent voir la ville.
La police armée jusqu’aux dents patrouille dans les rues. La Paz veut redevenir une ville agréable.
La nuit est bien là et nous nous décidons pour un stop, cerveza pour Eric, Pinacolada et Margarita pour d’autres. Ohet puis finalement nous restons dîner, ceviche et tacos. A côté de nous une petite famille joue aux cartes, les piétons déambulent entre les tables et les murs colorés.
Retour à la marina. Et une nuit fraîche.
7h30 Lever des couleurs. C’est plutôt le son de la trompette qui nous fait lever l’oreille. Aux jumelles nous suivons les bras du chef d’orchestre alors que la troupe défile. les couleurs sont hissées et nous paercevons des uniformes kakis, blancs et bleu-ciel. Un patrouilleur est à quai, il se déplacera dans la journée pour s’approcher du Malecon.
Samedi découverte de la ville deux par deux et coiffeur pour ces messieurs. J’en trouve un pour moi, 70 pesos la coupe (3€50), 220 pesos (11€) pour un homme. Nous sommes tous ravis du résultat et nous félicitons mutuellement. Rendez-vous à midi à bord pour déjeuner avant la plongée snorkeling des équipiers. Nous passons au Mercado Madero, petit marché sympathique où sont mélangés les articles pour la vie courante, sombreros, bottes, objets religieux, poisson, viande, fruits et légumes.
L’après-midi les deux copains partent vers la marina Palmyra et de notre côté nous retournons nous imprégner de l’ambiance citadine. Il faut faire débloquer le fameux téléphone acheté à Campbell river. Très facile : aller dans un magasin de vêtements en face du marché et demander le tecnico Julio et effectivement Julio nous donne rendez-vous 30 mn plus tard et une heure plus tard pour 20€ le mobile fonctionne à nouveau. Entre temps nous nous sommes promenés en faisant toute confiance à Julio. La nuit est tombée, à partir de 17h3O le soleil est couché.
Mercado Madero.
Les commerçants nous apostrophent et apprécient nos échanges même si nous n’achetons rien.
La ville est toujours aussi active. La musique est omniprésente grâce à de grosses baffles sur le trottoir, les bus circulent, la police et l’armée patrouillent.
Ah j’oubliais ici aussi c’est Noël.
Encore une petite heure avant de retrouver les plongeurs et c’est La Terraza qui nous accueille, du wifi et une délicieuse Piña Colada sans alcool pour moi.
Retour au bateau, François et Marc sont ravis de leur sortie. Admirez la taille du plongeur à côté de la bête!
Et dîner au Stella ; Choix du vin. Notre sommelière nous décrit en espagnol les 4 crus proposés mais qu’est -ce qu’un vin « Suave » ? Nos voisins de table sont des équipes de la Baja 1000, en dessous sur la plage a lieu un « cumple anos feliz » pour un enfant et à côté 5, 6 donzelles célèbrent l’anniversaire de l’une d’entre elles.
Le lendemain, lavanderia à la marina voisine. La Marine mexicaine vient y acheter ses repas, c’est le brunch du dimanche. Un jeune en uniforme et gilet pare-balle nous dit bonjour en français, il a passé quelques semaines avec la Légion Etrangère en Guyane.
Il faut faire un dernier ravitaillement, Direction Soriana en taxi, tout est ouvert, la galerie commerçante aussi avec une boutiqueTelcel pour nos portables et quelques vendeurs parlent anglais. Les préparatifs de Noël vont bon train : sapins, boules rouges et blanches, jouets. Nous sommes à mille lieues de là. La ré acclimatation va être surprenante.
Encore une balade sur le Malecón, une Piña Colada à la Terraza, du wifi et de l’électricité pour l’ordinateur.
Le festin a lieu la veille du départ de François, champagne apporté par Marc et foie gras prévu par Francois. Et crevettes du Mercado Madero. Madero est le nom du révolutionnaire qui mit fin à la dictature.
20 novembre. Que se celebra en Mexico ? « La Revolución Mexicana » !
Après 34 ans d’exercice du pouvoir le général Porfírio Díaz voit son autorité être remise en question. Diaz une fois de plus a gagné les élections et Madero qui a été emprisonné ne peut rien faire. Peu de temps après il s’évade de prison et s’enfuit aux Etats Unis. Depuis San Antonio au Texas il persuade ses adeptes de prendre les armes contre le gouvernement du dictateur. 20 novembre 1910 le conflit armé démarre au nord du pays…
20 novembre! Les avions nous survolent, les musiques miltaires se succèdent dans la base navale.
Nous n’aurons pas eu le temps de rendre visite à Gabriel à « Mosaico Fausto » pour le voir travailler et fabriquer les carreaux de ciment coloré. Quartier Aquiles Serdán, Calle Sinaloa.
C’est François qui largue nos amarres avant de prendre son taxi. Adios François. Hasta luego!