Nous arrivons dans l’archipel de Wakatobi,  4 îles importantes: WAnci Wanci, KAdelupa, TOmia et BInongko.

Tomia pour une nuit, l’entrée dans l’atoll de Palau Lentea est intéressante, nous distinguons le récif et avançons grâce aux cartes satellites.

Le mouillage ne nous plaît pas, trop de coraux. L’écran du sondeur nous donne un aperçu de l’irrégularité du fond mais la cheminée de corail à 5 mètres de nous, nous oblige à nous déplacer rapidement. Trop de clapot pour profiter des fonds, nous continuons notre route le lendemain pour quelques heures. Les 3 catamarans décident de rester.

Hoga pour une nuit, là non plus nous ne sommes pas emballés.

Nous y restons une matinée,

le temps de faire nettoyer la coque par l’équipe:

d’acheter des légumes

et une Manta Shrimp (enfin nous allons déguster un varo), tout cela servi à domicile.

Quelques voiliers restent au mouillage.

Wanci Wanci. 16 août.

Avant d’arriver à Wanci Wanci, pêche sur le récif.

Nous y arrivons pour la fête nationale. Indépendance proclamée par le président Soekarno le 17 août 1945. Les Néerlandais quittent l’Indonésie.

17 août. Ce matin réveil à 4.30 grâce au muezzin. Nous arborons le petit pavois, pavillon indonésien en tête de mât et pavillon français à la proue.

Les 20 équipages sont conduits en mini bus sur un immense terrain en béton entouré de tentes décorées de tentures rouges et blanches. Comme il a plu un ou deux jours avant la cérémonie et qu’il y a du vent, les gouttières se déversent de temps en temps sur nos appareils photos.

Nous avons nos places assises pour la parade militaire. À côté de nous une chorale d’enfants tous habillés somptueusement.

Les défilés des jeunes ont eu lieu l’avant-veille de notre arrivée. La parade commence avec l’arrivée de jeunes marins (filles et garçons), uniformes blancs.

Le pavillon indonésien est hissé. L’orchestre en blanc, bleu et jaune, de l’autre côté de la place joue des airs militaires. Quelques discours et les majorettes défilent. Tous, femmes et hommes, font le tour du Marchfeld, oui chez eux il y a des hommes. Devant la tribune officielle les jeunes filles jouent avec leur twirling, les hommes eux, lancent leur grand bâton 😂 en l’air et font le grand écart au moment où ils le rattrapent.

Les majorettes. https://youtu.be/9GvUv_EIXHA

Les majorettes. https://youtu.be/69KFmWd7T64?list=TLPQMjUwOTIwMjPTL1jgeGVx6g

2 heures de défilés.  “Photos, photos, photos”.

Je ne peux  rejoindre Éric pendant 20 mn acceptant d’être prise en photo. Ensuite photo du groupe du rallye derrière les officiels. Puis retour doucement vers le bus.

Et je repars en ville avec notre guide Leila pour acheter de quoi déjeuner. Nasi goreng et soupes aux boulettes de viande. Leila reste avec nous pour déjeuner, c’est la première fois qu’elle monte à bord d’un voilier.

La rue principale est bordée d’échoppes. Mais beaucoup sont fermées ce jour-là, certains bâtiments semblent abandonnés. Les poubelles sont regroupées sur le trottoir et ça fleure bon! Quand seront elles ramassées? On nous a dit qu’il y avait des rats dans la marina. Déjà que l’amarrage est manquant, si en plus on se coltine un rat?

Tout près de nous le bateau charge ou décharge.

Le couple rentre de pêche.

A 16h, le night market. Poissons magnifiques posés sur les étals, pas de réfrigération. Beaucoup de légumes et des stands de gâteaux. Le menu de demain soir est trouvé.

Le soir du 17, c’est dîner officiel, dress code: manches longues, jambes couvertes. Comme Éric a fusillé ses docksides, il est en grosse chaussures de marche (et il n’est pas le seul). Nous sommes les seuls à profiter d’un dîner buffet. A notre gauche des hommes en chemisettes coiffés du fez. A notre droite les femmes très élégantes en tenues colorées, la plupart voilées. Les discours commencent et les remises de prix, avec le traducteur google nous essayons de saisir ce qui se dit. Prix de la plus belle marche, prix du meilleur copain…

Le lendemain avec nos amis suisses de Swiss Lady nous sommes emmenés au Bajo village. (village lacustre). 2 guides et un chauffeur. On aurait presque pu y aller à pied mais en voiture nous étions mieux canalisés, (surveillés ?). Là-bas une jeune femme nous attend. Le chauffeur, reste dans la voiture climatisée.

La plupart des ruelles sont bétonnées, ruelles aussi empruntées par les scooters électriques ou à essence. La circulation des piétons devait être plus calme avant l’arrivée de ces engins.

Collecte et séchage d’algues qui sont ensuite envoyées au Japon.

Les gens sont assez réservés, très souriants, répondant à nos “Selamat” mais personne ne demande de selfies.

Un petit tour au marché,

nous revenons vers le plan d’eau pour assister à la course de canots. Voilà pourquoi certains s’entraînaient dans la rade de Wanci, moteur pétaradant et fumant très noir. Le spectacle en face est extraordinaire, des pirogues emplies de public qui se lève à la vue des pilotes. Les pirogues canoés s’élancent de loin et arrivent devant nous où se situe l’arrivée de la course. Puis les gagnants de chaque course s’affrontent. Les paris étaient ouverts vu la liasse de billets dans les mains du bookmaker. Billets remplis de zéros, qui pour nous représentent quelques euros. Très sympa. Je grignote des beignets, de patate douce et de quelque chose au colorant vert, très bons. Une affiche du planning familial nous interpelle. Ici il y a une politique: deux enfants pas plus, alors les femmes sont invitées à se faire poser un implant sous la peau. Notre guide qui avait déjà 4 enfants en portait un.

La nuit est tombée, 18.18. Ce soir c’est dîner à bord. Hier nous étions au restaurant du night market avec nos voisins suisses, dîner de poissons que l’on choisit dans la cuve. Un régal.

En fait, nous sommes comme en marina mais il n’y a pas d’eau, pas d’électricité pour les bateaux. On nous a dit que les pontons étaient destinés aux bateaux locaux. Pour nous, les vedettes de police et l’ambulance ont été déplacées. A certains endroits, c’est le voilier qui tient le ponton et non l’inverse.

En tout cas, on est bien à Wanci malgré le fait que  la ville soit sale, pas finie, pleine de gravats et de poubelles, mais colorée ce qui rattrape tout. Et comme dit la chanson: « la misère serait moins pénible au soleil ». Et les sourires… Pour notre rallye et le précédent,  le GLYWO, nous avons des étudiants à disposition. Ce sont nos guides. Ils parlent un peu anglais, par contre ils n’ont pas encore approfondi l’histoire de leur pays. Ils n’auraient, je pense, pas le droit de donner leur sentiment sur le régime.

J’aime me promener dans cette ville. Il y a une rue très intéressante non seulement parce qu’elle se termine par un marché et des échoppes de souvenirs mais parce que je peux y admirer des vieilles maisons. Branlantes à souhait. J’essaie d’expliquer à une de nos guides qui veut devenir architecte que son patrimoine est ici sous ses yeux, il faut le préserver.

Un soir nous nous retrouvons tous au WIC pour un dîner. Une de nos guides nous lit une profession de foi sur la préservation de l’environnement, Julian de Domini nous joue du jazz sur son synthé et un Terima Kasih Wanci, et nous assistons à des danses. Leila est dans la troupe mais nous ne la reconnaissons pas, quelle belle surprise!

Quant à l’environnement, les jeunes semblent concernés mais ne font pas de remarques devant le coin de la marina où s’accumulent détritus flottants, devant le petit bulldozer semi immergé sur la plage.

En réfléchissant bien s’ils brulent leur détritus, ils seront intoxiqués pas toutes ces vapeurs de plastique. La solution: un centre de tri et une usine d’incinération, mais ont-ils les moyens de se lancer dans ce combat? Vaste entreprise.

Soucis: Presse étoupe et spi. Normalement le presse étoupe devrait fonctionner sans arroser le compartiment  moteur. Depuis notre départ de Tifu, il fuit à plus de 1500 tours.

De plus, on a failli perdre le spi, le point de drisse a lâché et une bonne partie de cette belle voile est partie à l’eau. Les deux drisses elles,  sont sorties du mât ! Plus de possibilité de tangonner le génois.

Donc après 4 à 5 jours dans la capitale, nous sommes revenus à Hoga que nous connaissions car où nous y avions déjà passé quelques heures avant Wanci. Cette fois-ci vent dans le nez, de quoi apprécier le nouveau génois de Scarborough. Une nuit au mouillage un peu trop agité et nous avons pris la tangente en nous faufilant dans une passe (empruntée par plus gros que nous) et en mouillant plus au calme. Nous sommes allés jusqu’au village de Sampilla ,village sur pilotis en bois. Là c’est la misère. Notre pêcheur fournisseur de crabe et de varo nous assure qu’à côté de sa maison sur pilotis il y a un banc de sable. Mais nous n’avons pas envie d’effectuer la manœuvre près du village. Nous sommes rentrés à bord avec une drôle d’impression de cette visite. C’est le quart-monde doublé d’un problème de consanguinité. Nous avons croisé 4 enfants avec des malformations physiques. Tout à l’heure un whatsapp de l’équipage grec nous apprenait que beaucoup étaient atteints de la gale. Les canaux autour des maisons sont couverts de détritus. Les barques circulent quand même. Les passerelles entre les habitations sont en planches ou en bambous. Je n’étais pas très fière de marcher là-dessus. Beaucoup de garçons moyens et grands jouaient au foot volley. Très habiles d’ailleurs, la balle est faite en fibre séchée, très jolie.

6h du matin on  attend de beacher. Éric passe qq heures dans le moteur pour déplacer la ligne d’arbre,  enlever le presse étoupe fuyard et en mettre un autre qui n’est pas neuf. L’après-midi nous nous attaquons aux drisses. En faire passer deux dans le mât. Grimper 4 fois en tête de mât et c’est fait.

Je plonge toute habillée récupérer la casquette de mon skipper qui s’est envolée… Anecdote de mouillage, de Hoga: 2 catamarans ont rapporté un tricot rayé dans leur coque, charmant serpent bien connu en Nouvelle Calédonie. Je ne le savais pas avant de plonger pour la casquette.

Retour à Wanci Wanci pour l’anniversaire du skipper d’Anima. Cette fois-ci plus de place aux pontons donc nous mouillons près des voiliers amis.

Kapota island. Cette île organise, tous les ans, 3 jours de fête. L’histoire dit que les jeunes hommes de cette île partaient travailler à Ambon et trouvaient une femme à Ambon. Les jeunes femmes de Kapota  étaient sans mari potentiel. Des réjouissances ont donc été organisées pour que les rencontres aient lieu. Nous y sommes conviés, départ prévu à 12h, non contretemps 10h! Eric veut aussi voir l’état du bateau qui va nous y emmener. 41 touristes de toutes nationalités à bord d’un teuf teuf, la distance est courte mais il vaut mieux être prudents.

Un canon en bambou tire une salve de temps en temps, les hommes ont revêtu le sarong à carreaux blanc et noir. Dans la rue principale toutes les familles sont sur leur 31, les femmes sont magnifiques.

Nous devons tous porter un sarong pour entrer sur le terreplein où est organisée la fête. Et nous allons attendre 14h pour que le défilé commence. Il y a de quoi grignoter aux petits stands, du spectacle dans le public car tout le monde est habillé somptueusement, les femmes très fardées, fond de teint, faux cils, trait blanc sur le nez, pour l’occasion, les bijoux (en métal doré) superposés sur les poitrines. Le roi doit choisir une fiancée pour son fils en décidant lequel des sarongs exposés, lui plaît. Ici la pantoufle de vair est transformée en sarong. Mais nous, nous aimerions bien goûter ce qui est protégé dans les grands plats ronds couverts de tissus. Chaque village ou quartier des îles avoisinantes en a apporté. Le défilé est très intéressant, plein d’humour, cela va du cheval, zèbre, dragon, cerf-volant à l’avion de chasse et au thon. L’armée est présente par un tank  et nous fait une démonstration de prise de guerre.

A 17h il nous faut reprendre notre teuf teuf mais il est plus petit et plus misérable. Nous faisons descendre nos guides-étudiants du toit à l’intérieur du teuf teuf, pour une meilleur répartition des poids. Notre regret : Nous n’avons pas eu le temps de goûter les délicieuses préparations.

Aie aie aie, il va falloir dire aurevoir à nos charmants guides. Nous échangeons des petits cadeaux le soir avant de retourner chacun chez soi mais le matin du départ certains guides veulent encore nous saluer et sont arrivés tôt sur le ponton .

Selamat Malam Wanci Wanci. Sampai Jumpa.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.