3 jours de mer depuis Darwin où nous avons déjà rencontré quelques équipages du « Rally Sail 2 Indonesia ».

Debut. Notre première escale débute à Debut !

Nous sommes une bonne trentaine au mouillage, arrivés un peu en avance, il nous faut attendre une matinée le lendemain le passage des douaniers et du service phytosanitaire avant d’aller à terre.

Un agent de change est présent sur le quai, en roupies, nous sommes millionnaires, et des hôtesses charmantes pour la vente de cartes téléphoniques, le principal n’est-ce pas ?

Le bassin bien abrité est coincé entre deux mosquées dont les muezzins rivalisent dès 5 heures du matin. Et lorsqu’ils ont terminé l’appel à la prière, c’est leur sono qui nous agrémente de musiques « yéyés » en indonésien bien sûr. Dans le rallye, les Australiens sont présents en grand nombre, puis les Américains, Britanniques, Canadiens, Néozélandais, Allemands, Autrichiens, Hollandais, Suisses, Belges, Suédois, Portugais, Franco-Argentin, Français, certains avec enfants, les amis grecs ne sont pas encore arrivés.

Nous sommes reçus « en grande pompe », l’avant-dernier jour par les autorités. Un bâtiment perdu dans la nature, un grand péristyle pour nous accueillir, une salle couverte de marbre trop bien ventilée, chaises recouvertes de tissu synthétique blanc et des discours.

Nous préférions les fêtes de l’avant-veille de Debut et de Danian le village voisin où nous avions pu admirer les danses, goûter à la cuisine indonésienne et…tomber sous le charme de la population.

(397) Danian. Debut. Dances 3. Welcome Ceremony. 20230724 153833 – YouTube

(397) Danian. Debut. Dances 2. Welcome Ceremony.20230724 151937 – YouTube

(397) Danian. Debut. Dances. 420230724 155046 – YouTube

Les engins de pêche, certains servent de viviers, nous allons en croiser souvent ainsi que des DCP (dispositifs de concentration de poissons). Voilà pourquoi nous préférons naviguer de jour.

À Tual.

 

La grande mosquée.

Promenade en ville.

Eau traitée pour être potable.

Le marché.

Dès que nous annonçons notre pays d’origine, les Indonésiens répondent par les joueurs de foot les plus connus. Messie, Mbappé, Ronaldo…

Banda.

36 heures de mer.  L’entrée dans le bassin est superbe, mais les fonds sont compliqués, très, trop importants pour mouiller. Beaucoup de voiliers occupent déjà le quai, certains du rallye le GLYWO vont libérer quelques places l’après-midi même. Un voilier de ce rallye nous a attendus, « les Chap’s », occasion pour moi de retrouver Arnaud, pas vu depuis plus de 40 ans et de faire connaissance de son épouse.

Heureusement les arrivées de notre rallye sont décalées, il aurait été impossible de nous caser tous.

Notre mouillage.

 

Banda est chargée d’histoire, la fameuse guerre pour la noix de muscade (la croyance populaire était qu’elle aidait à guérir de la peste noire). Deux forts militaires,

des mosquées, une église,

un port actif, une architecture coloniale qui raconte son passé. De bons restaurants et quelques hôtels, cette ville est très touristique.

Chez Ribka.

 

Et le Cilu Bintang Estate.

 

Vente de tickets pour le ferry, quelques rares personnes en abaya.

Corvée d’eau pour Eric. Nous n’avons pas de dessalinisateur et il ne pleut pas donc il faut faire le plein d’eau, (800 litres maximum dans les caisses).

Un tour en ville…

Pour les amis passionnés de réfection de fauteuils.

 

Le volcan Gunung Api, dernière éruption en 1988, a déplacé 2000 personnes sur Ambon.

Un lien Wikipédia retrace l’épopée de la noix de muscade. https://fr.wikipedia.org/wiki/Noix_de_muscade.

La noix dans son macis.

Séchage du macis.

La chair du fruit est transformée en bonbon, voisin d’une pâte de fruits.

Dernier soir à Banda Neira.

Ambon.

Capitale de la province des Moluques, bien située sur la route des épices, elle a intéressé les Portugais, les Hollandais et les Anglais. Durant la deuxième guerre mondiale, les Hollandais s’y installèrent à nouveau pour une base navale puis ce furent les Japonais qui l’occupèrent. Un conflit interreligieux (1999-2002) entre musulmans et chrétiens ayant entrainé des centaines de morts a miné l’économie de l’île et détruit les infrastructures de l’île. C’est une grande ville dans une baie profonde au sud de l’île et un port actif. C’est aussi une ville reconnue pour produire d’excellents musiciens et chanteurs. Pour cela, l’Unesco lui a décerné le titre de “City of music “.

Arrivés devant Amahusu, le mouillage ne nous plaît pas, nous tentons deux fois de poser notre ancre, nous ne voulons pas rester. Les voiliers dansent et ont un rayon d’évitage hasardeux. Nous sommes perplexes, pourquoi avoir choisi ce lieu ? Nous tentons de remonter vers le centre-ville. Nous sommes accueillis par Jeffrey sur sa fish-farm, plateforme de viviers de poissons.

Nous allons y rester 5 jours, dîner de poissons tous les soirs. Jeffrey nous construit des passerelles pour accéder plus facilement à la plateforme principale : son restaurant. C’est lui ou ses garçons qui nous conduisent à terre.

Et son neveu, Majerd, nous cornaque souvent en ville. Les femmes, épouses, sœurs et nièces arrivent vers 14h pour commencer la préparation du dîner. Nous sommes 7 voiliers amarrés à la fishfarm dont 5 du rallye, plus 3 mouillés ou plutôt amarrés aux aussières d’un cargo.

Il pleut beaucoup à Ambon, mais cela n’atteint pas notre moral.

Nous traversons le petit quartier de Wainitu,

maisons en béton, (la boutique de robes de mariée).

pour trouver la rue principale. Le trafic est important, poussepousses, voitures, minibus ‘Bemo’ et scooters à 2, 3, 4 ou même 5 personnes à califourchon.

Comptez bien, il y a 5 personnes sur le scooter.

Les trottoirs sont dangereux, fréquemment éventrés, il faut regarder où on marche. Les détritus trainent dehors, en sacs ou sans sacs. Mais l’ambiance est ou plutôt semble toujours décontractée.

Ambon Plazza, centre commercial.

 

Le quartier de l’or.

(397) Ambon. Welcome Ceremony 2.IMG 8192 – YouTube

Un musée très didactique près du mouillage d’Amahusu nous renseigne sur les techniques de pêche.

Et en ressortant du musée, quelques fresques :

Attention au virus de la Covid.

Mr. Bean: L’océan semble être un palais de détritus.

Le dimanche matin, j’ai décidé d’aller à la messe, je suis emmenée par le cousin de Jeffrey sur son scooter aller et retour, sans casque, ni pour lui, ni pour moi. Petites rues pour piétons à angles droits dans le quartier puis la rue principale pour 200m. J’arrive en retard pour l’office de 9h et trop tôt pour celle de 10h. Malgré l’offre de certains fidèles qui me demandent de rester et que je remercie, je retrouve mon chauffeur et notre monture.

À Ambon, a priori, il y a autant de mosquées que d’églises.

Tifu. Ah Tifu… 3 jours de mer avec 2 escales pour la nuit : Pulau Ambelau où nous sommes accueillis par des cris de joie des enfants sur la jetée et Leksula derrière une petite île, très bel abri.

Tifu: une entrée bien dissimulée et une baie bien fermée, collines verdoyantes autour du plan d’eau.

Nous sommes en avance sur le planning du rallye, mais l’accueil est extraordinaire. Jeunes musiciens jouant du ukulélé grâce à Dany, des notions d’anglais grâce encore à Dany. Le catamaran Muskoka reçoit l’orchestre, nous sommes plus de 40 personnes à bord.

À terre, un seul restaurant, 2 plats :   poisson ou poulet, riz, soupe aux légumes. Une église chrétienne.

Deux écoles : une maternelle et une primaire,

et un collège pour les deux premières années. Avec Teresa du catamaran Anima, je vais visiter la maternelle, les maitresses nous attendent, car j’ai promis une séance de manucure, séance que nous prolongeons devant le restaurant.

Le dernier jour, nous sommes invités à une « welcome » cérémonie le matin et le soir à une « bye bye » cérémonie.

7h. Concours de pêche à l’extérieur de la baie.

10h. Discours, danses, orchestre de ukulélés,

(398) Tifu. Welcome Ceremony C0003 – YouTube

Welcome ceremony. https://youtu.be/l4JqsBVVbpo

 

Ukuleles. https://youtu.be/NhNCWo5qKhI

 

(398) Tifu. L’orchestre de Ukulélés. C0006 – YouTube

déjeuner avec concours des tables de cuisine traditionnelle (je suis la seule juge, en tant que française, pour déterminer quelle est la table gagnante).

15h courses de canoés, nous sommes en première ligne. À la troisième manche, la marque de demi-tour n’en mène pas large.

Le soir, discours du pasteur, ukulélés,

danses, jerks avec la population, dîner. Pour remercier le village, les 8 voiliers présents remettent une somme à Dany pour aider les familles à obtenir des ukulélés supplémentaires.

À bientôt Al…

Le matin du départ…

Adieu Tifu. Terima Kasih banyak. Merci beaucoup.

2 mois plus tard nous recevions une photo Whatsapp de Dany, 7 ukuleles commandés et livrés.

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