Vila. Mardi 6 décembre. 36 heures de navigation pour rejoindre le bassin de Vila, beaucoup de moteur. Encore des drapeaux qui témoignent de l’intérêt des Vanuatais pour la Coupe du Monde. Il fait beau ce matin-là, accueillis en français au ponton du Yacht Club, nous profitons de l’eau, à volonté pour dessaler bimini, capote et pont.

Toujours des supporters. Un nostalgique, le Portugal n’est plus en lice.

En ville, remise de diplômes. Décembre est la fin de l’année scolaire.

Le temple de la couture.

Machine à coudre à la main.

Le bassin est très abrité, mais nous n’allons pas attendre une fenêtre météo ici. Trop de touristes embarqués sur un paquebot sont déversés tous les 3 jours.

Nous avons regardé les prévisions et vu que le vent ne reviendrait qu’en fin de semaine et surtout qu’il n’y aurait plus d’orages pour la traversée vers la Nouvelle-Calédonie. Nous préférons découvrir Mele-Bay juste à côté et retourner à Port-Havannah un peu plus loin. Chouette, 5 jours de plus de vacances, où nous allons couver un petit covid…

9 décembre. Mele-Bay est en fait la baie principale à l’intérieur de laquelle se trouve la baie de Port-Vila. Mais une petite baie porte aussi ce nom, pour celà il faut ressortir de la baie de Port-Vila, contourner une île et son platier puis revenir vers la grande plage. Il y a deux ou trois petits hôtels avec restaurants, plus l’hôtel sur l’île Hideaway. Les “Whiteman” des paquebots, (plus d’un navire par semaine à Vila), préfèrent cet hôtel,  et viennent exposer leur peau cachet d’aspirine au soleil redouté en faisant du snorkeling avec des “legs blong dakdak” (jambes de canard, ben voyons, des palmes !). La grande plage est très familiale, toute la journée les enfants jouent, nagent, flottent sur des plaques de polystyrène en guise de radeaux, sautent du wharf dont ils se font déloger de temps en temps par le gardien.

Le soir, les adultes, après leur journée de travail, viennent se rafraîchir tout habillés en se plongeant dans l’eau.

Ici au Vanuatu, le maillot de bain n’existe pas, une exception pour cette photo : Hommes, femmes, enfants se baignent avec leurs tee-shirts, bermudas et robes. Voilà pourquoi il y a toujours beaucoup de linge qui sèche à l’abri de la pluie, il faut rincer tout ça.

Pour mouiller à Mele Bay, nous avons dû régler à Cindy un droit de poser l’ancre, 18 euros pour l’année, si cette somme peut aider à refaire la route qui longe la plage, cela nous convient. Nous l’avons pratiquée à pied et avons compris pourquoi les voitures roulaient si lentement, elle est défoncée. Il y a quelques propriétés cossues et un ou deux lodges.

Les cocotiers sont malades. Nous avons vu l’ampleur des dégâts, les ravages sont occasionnés par le Coconut Rhinoceros beetle. Un scarabée qui grignote toutes les palmes en commençant par les plus tendres en tête d’arbre. À notre premier passage au service phytosanitaire près des douanes, nous avions reçu le conseil suivant : ne pas quitter Vila de nuit, car nos lumières intérieures pouvaient attirer les scarabées et nous les aurions transportés d’une île à l’autre.

Pour éviter les rats, les poubelles sont posées sur des plateformes en attendant d’être ramassées.

Nous sommes retournés à Port Havannah sans aller jusqu’au premier mouillage que nous avions pratiqué 3 mois auparavant. Nous nous sommes faits ” jeter” d’un mouillage paradisiaque, eau turquoise, plage de sable blanc. L’ancre avait à peine touché le sable du fond qu’un type a crié de la plage “Tabu tabu, go away”. Quel dommage.

Nous en avons trouvé un autre devant quelques belles maisons bien dissimulées, des jardins entretenus. Des familles indigènes et des familles des propriétés se baignant ensemble.

Au Vanuatu, nous n’avons jamais vu de plages privées. À Luganville, la piscine de l’hôtel devant laquelle nous étions mouillés était ouverte aux familles du personnel travaillant là, peut-être lorsqu’il n’y avait pas de touristes.

Nous sommes revenus mouiller une dernière fois à Mele Bay et avons rejoint Vila jeudi matin avec l’espoir de quitter le Vanuatu le lendemain après-midi.

15 décembre, matin. Au Yachting World, nous retrouvons les mouillages sur coffre. Ok pas de problème, il y a souvent une personne qui se précipite en barcasse pour nous aider. Dès notre arrivée, Eric prend l’annexe pour aller au fond du port faire les papiers de sortie. Le douanier n’est pas là, il est à une Xmas-party ! Alors qu’il y a un paquebot mouillé en rade, que tous les ” poken” débarquent ! On lui assure qu’à 11 heures, il sera de retour. Oui, mais à la même heure, la pluie s’invite et les hublots de Manevaï sont grand-ouverts. Il reprend l’annexe et se précipite pour les fermer. (Moi, je suis en ville pendant ce temps-là). L’après-midi, il retourne à la douane, mais le petit chef, il est bien chafouin, il ne se remet pas de sa Xmas party écourtée par un étranger et il va le faire payer au « Whiteman » ! Donc pas de signature.

Vendredi 9 h 30, début du marathon, une autre palanquée de touristes “Poken” débarque et a besoin de Vatus à l’ATM. Midi 30, ouf, Eric est à bord avec enfin tous les papiers remplis, annexe remorquée par un taxi-boat car notre moteur hors-bord a encore eu des ratés.

14h, nous sommes au ponton de Yachting World. 150 litres de gazole, cher, très cher le gazole, même détaxé, 400 litres d’eau, et un petit plein d’alcool choisi chez Paris Shopping. Pas cher l’alcool. Cartons livrés à bord directement. Cartons vite vidés et déposés aux poubelles de peur d’embarquer des insectes avec nous.

16 h 15 appareillage, le “Quantum of the Seas” dans nos talons.

Nous croiserons un autre paquebot le lendemain qui va réglementairement et gentiment dévier sa route pour ne pas être en route de collision avec nous.

Ménage intérieur terminé à bord. On reste à l’abri, trop de soleil dans le cockpit. Quoique Eric ait sorti le sextant pour faire des mesures. Il n’a pas perdu la main.

FIN de 3 mois extraordinaires.

Lundi 19 décembre. Un retour vers Nouméa sans problème, une place au ponton de Port Moselle pour retrouver les amis et reprendre nos habitudes.

Nous espérons appareiller pour Brisbane vers le 14 janvier. 6 à 7 jours de traversée prévus. Retour en métropole le 30 janvier pour la famille et les amis.

La suite en Australie…

À bientôt. Cathy et Eric.

Petit lexique bichlamar.

Haos : house

Plis : please

Kuk : cook

Gudmoning : good morning

Fingga : finger

Basket blong titi : bra, soutien-gorge

I smellen gud : It smells good

Angka : ancre

Gat bebi : pregnant

Ston : stone

Kaikai, kaekae : eat

Tankiu tumas : thank you very much…

www.manevai.fr

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