Après l’escale à Vao. Nous continuons de remonter vers le sud en longeant l’île de Malekula. Notre but est de faire connaissance avec la Mission de Norsup.

La baie de Port Stanley en regardant vers le sud.

Nous sommes passés devant un ensemble de bâtiments sur la côte Est,  la Mission de Walarano mais le mouillage n’est pas des plus tranquilles et nous continuons vers la Baie de Port Stanley que nous abordons par le Nord.

Nous avons toujours deux lignes de traîne et au moment de ramasser, je sens une belle résistance, Eric prend la relève, nous sommes toujours sous pilote mais déjà dans la baie. Il nous faut surveiller notre route, la côte qui s’approche rapidement et le poisson qui pèse. Wahoo un thazard ! Ben l’engin ! 1,18m, 8 kg. Vite lui ficeler la queue, le suspendre la tête en bas sur le portique…

Et commencer les manœuvres d’approche: rouler le génois, se mettre bout au vent et affaler la grand-voile. Se méfier de la jolie plage sur notre droite qui se prolonge par un platier. Quel accueil!

La mission de Norsup.


Nous mouillons devant le wharf du village de Norsup. Mouillage un peu rouleur mais on en a vu d’autres.

Première rencontre, c’est Véronique qui nous accueille, elle est responsable ici des festivités-découvertes de la culture locale pour les touristes: Danses, cuisine, tressage… par la tribu, ici des “Smol Nambas”.

Son mari Tanguy nous rejoint mais laisse son épouse nous faire des propositions. Nous allons réfléchir. Personnellement, je n’ai aucune envie de revenir sur nos pas, de mouiller sous la première mission aperçue à Walarano, de laisser Manevaï en bas de la colline près de la côte sans surveillance aucune. Lien pour la joindre : Facebook : Small Nambas Tour at Rano.

Nous tentons une sortie dans le village, mais il fait trop chaud et reprenons l’annexe en essayant de ne pas nous faire rouler dans les vagues qui cassent sur la plage de sable noir.

Un caboteur est « beaché » sur le wharf, il attend le bétail qu’il embarquera demain pour l’abattoir de Vila.

Nous passerons 4 nuits dans Port Stanley en changeant de mouillage, car impossible de rester devant Norsup. Nous avons essayé Litslits mais le trou où planter la pioche est bien étroit. Les villageois sont sur la plage et assistent à nos manœuvres. Le skipper décide de changer de lieu où Manevaï pourra éviter à son aise.

Un mouillage près du grand wharf de Lakatoro où en échange d’hypothétiques bananes, nous offrons des filets de notre thazard à 3 hommes qui regrettent que nous ayons jeté la tête du poisson. Nous attendons toujours les bananes… Il y a une animation nuit et jour sur ce wharf, les goélettes de ravitaillement accostent ou beachent à côté, quelle que soit l’heure et les voitures ou pickups viennent stationner près des bateaux pour récupérer les commandes.

Un mouillage devant une île, environnement plus agréable que le wharf, joli mouillage tranquille.

À la nuit tombée toute la famille, la seule à vivre ici, avec le bébé, embarque sur le banana-boat pour se rendre à la répétition de chorale sur la grande île. Et deux heures plus tard fait le chemin inverse pour rentrer dans les cases.

  • Un mouillage devant une île inhabitée celle-là, nous n’avons plus qu’à traverser en annexe et arriver au petit port de Lakatoro, bel abri pour les barcasses qui assurent les services de taxis entre les îles pour les scolaires et pour les courses.
  • A terre il faut marcher 10 mn et nous nous retrouvons sur la route principale où passent les minibus-taxis.
  • Le marché.

Nous rejoignons 3 fois Norsup ainsi. Nous voulons remettre les derniers vêtements à la Mission et rencontrer Loulou Manwo, conseiller pédagogique pour plusieurs îles, c’est un ami d’amis qui ont passé quelques années au Vanuatu, lui en tant que médecin puis bénévole en revenant prêter main forte dans l’hôpital. Norsup est francophone, Lakatoro à 5 kms est anglophone.

Collégiennes francophones.

Chaque agglomération a son système scolaire, son église ou ses églises, mais il me semble qu’il n’y a qu’à Norsup que se trouve l’hôpital. (Plusieurs bâtiments d’un seul niveau sur un grand terrain). Le village se situe d’un côté, la Mission de l’autre. Et l’administration où nous allons enfin rencontrer Loulou, plus en amont. Il est sur la patte de l’ancre, Loulou, entre deux inspections d’établissements scolaires, ce sont les vacances et tout va fermer pour l’été.

À la Mission, où nous avions pris rendez-vous la veille, nous sommes accueillis à bras ouverts avec des cadeaux, colliers, nattes et fleurs, nous visitons la coopérative et l’église.

Répétition de chants pour la messe du dimanche une fois par semaine ici.

Un immense drapeau bleu-blanc-rouge a été tendu au-dessus de la route d’accès à la zone française.

Nos courses à Lakatoro sont très limitées, il n’y a pas grand-chose dans la supérette.

Personne ici n’a de frigo ou de congélateur et les clients, après être passés à la caisse, se servent dans le grand congélateur pour déguster une glace en cornet. Pour trouver la boulangerie, nous nous laissons guider par le parfum du pain sorti du four. Le laboratoire est caché derrière la supérette et le peu de chemin à parcourir est bien défoncé et boueux.  25 kg de farine pour 144 baguettes.

Là, quelques collégiennes anglophones se laissent photographier.

En face, joli pignon.

Il nous faut quitter Port Stanley et nous embouquons la passe Est en passant devant les villages situés sur les îles qui ferment cette baie.

Wishin Yu Gud Trip Gud Helt Gud Bye.

Port Sandwich, le retour ! Sous le soleil. 2 décembre, fin d’après-midi.

Nous sommes ravis de revenir dans cette baie bien fermée, bien abritée. Avant de rejoindre Noëlla et Rok, nous effectuons un petit tour près de la plage pour reconnaître l’endroit où nous allons nous échouer demain.

Les coefficients de marée ne sont pas importants, nous n’aurons pas beaucoup de temps pour gratter la coque.  Mais le village est trop calme, personne ne rentre du jardin, pas de pirogue sur l’eau, pas de kava sur le dos, pas de bruit… « Je préfère quand c’est un peu trop plus, moins calme »… Nous craignons un décès. En fait tout le monde récupère du match de la Coupe du Monde qui s’est déroulé en direct à 2 heures du matin.

Nous sortons Noëlla et Rok de leur fauteuil ou de leur lit, mais ils semblent ravis de nous retrouver et nous reprenons notre conversation interrompue quelques semaines précédentes.

Le lendemain matin, nous amenons Manevaï sur la plage.

 

Le bétail est troublé, quel est cet intrus qui se permet de contrarier son itinéraire ?

Travail sur la dérive.

Quelques heures pour gratter ce qui est accessible. Nous avons le temps de nous promener et attendons d’être déséchoués.

Ouf l’eau revient, Manevaï flotte et nous revenons à notre premier ancrage.

Lundi 5 décembre. Il faut se décider à dire au revoir à nos hôtes, Noëlla m’offre de la vanille ! Je suis ravie et vais m’empresser de l’utiliser au cas où le service phytosanitaire australien m’en priverait.

En quittant Port Sandwich, nous savons que nous disons adieu au Vanuatu et c’est avec beaucoup de vague à l’âme que nous effectuons le chemin inverse dans la baie.

 

www.manevai.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.