Nous ne sommes pas pressés et descendons doucement le long de la côte ouest de Vanua Lava, laissons une pirogue nous aborder.

Les deux hommes n’ont rien à échanger, mais nous nous doutons qu’un peu de sucre et du matériel de pêche leur fera plaisir.

Leur village se trouve là où est ancré le banana-boat.

 

Gaua. Ile de Santa Maria. Nous sommes arrivés à Lesalav au petit matin après avoir dérivé lentement en mer. Pour mouiller derrière le récif, il faut d’abord y entrer et se faufiler entre les patates. Il fait très beau, personne ne se précipite vers Manevaï, nous observons deux banana-boats qui déposent et reprennent des passagers. Il n’y a pas de quai, pas d’enrochement pour aller à terre. Donc en annexe, nous cherchons le lieu idéal pour débarquer facilement, tout en laissant l’annexe en lieu sûr. Dans un village, l’accueil est très agréable, une personne nous guide jusqu’à la route et nous indique où est l’aéroport.

Mais notre erreur est de ne pas lui avoir parlé des water dances, car elle nous aurait indiqué le bon chemin qui est en sens contraire de tout ce que nous allons parcourir. Nous avons donc beaucoup marché en direction de l’aéroport pour se faire expliquer qu’il fallait revenir sur nos pas et dépasser l’endroit où nous avions débouché pour aller jusqu’à un banian sur lequel serait indiqué « Lembot Water dances ».

Moi, je trainais un peu la patte, mon gros orteil ne se remettant pas bien de ma glissade dans le cockpit. Mais nous avons trouvé le village d’Elizabeth, l’organisatrice.

Rendez-vous est pris pour 15 h 30. Aie, le moteur refuse de nous ramener sur Manevaï. Tous les deux à l’aviron pendant ¾ d’heure.

Eric, pour la n-ième fois, démonte le carburateur, nettoie pendant que je bavarde et canalise une gamine arrivée en pirogue qui aimerait bien monter dans le cockpit. Déjeuner rapide et en route vers le village du Water Music.

6 femmes dans l’eau revêtues de leurs costumes traditionnels, nattes très fines, des fleurs dans les cheveux, des bracelets de feuilles tressées aux avant-bras.

Nous avons tous deux droit à une demi-heure de chants d’eau. Elles tapent dans l’eau en rythme, et suivant leurs mouvements des bras et des mains créent des sons différents.

C’est extraordinaire, j’avais déjà vu des vidéos, mais je ne pensais pas un jour y assister. Nous les avons remerciées chaleureusement et avons réglé leur prestation.

https://youtube.com/shorts/UDeLIab9m9I?feature=share

https://youtu.be/hbXG5cD9agc

https://youtube.com/shorts/GllB6Y43BW0?feature=share

Bien sûr, le moteur de l’annexe a été capricieux au retour, mais grâce à son Leatherman le mécanicien du bord a réussi à reprendre le ralenti et vogue notre tender jusqu’à son port d’attache. Le lieu est superbe, eau turquoise, corail affleurant, végétation très dense, fumées des feux de cuisine s’élevant dans les arbres, rires des familles se baignant entre les rochers.

Eric plonge sous la coque pour nettoyer autour du speedo. L’eau est à 32°C, le fouling pousse très vite.  32°C c’est très chaud, il faudrait un peu de vent pour brasser cette masse d’eau et diminuer le risque cyclonique.

Nous vous souhaitons de très belles fêtes de Noël, en espérant que vous apprécierez notre cadeau en différé de Gaua : la Water Dance Music !!!

www.manevai.fr

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