Attention le Nord a pris la tangente.

Ce texte ne sera pas en bichlamar, il faudra attendre encore un peu.

Formalités habituelles d’arrivée ce matin et le tout en 2 heures, une fois qu’on a trouvé la zone où aller. Les guides disaient centre-ville, génial, on est devant, et bien non, c’est au nouveau quai construit par les Japonais, pas les Chinois cette fois-ci, et vraiment au port de commerce tout au fond de la baie, d’où une balade en annexe.

Avant le déjeuner local près du marché d’artisanat, nous avons acheté nos cartes Sim en suivant les conseils d’un ami qui connaît bien le Vanuatu et donc acheté deux cartes différentes Digicel et Vodafone. Au cas où la couverture ne serait pas suffisante sur certaines îles. Au résultat, je ne peux pas envoyer de SMS à Eric. Je peux l’appeler, mais mes SMS n’arrivent pas sur son téléphone. Conseil judicieux quand même, car le nord du Vanuatu est mieux couvert par Vodafone, nous le vérifierons plus tard.

Ici les gens sont souriants et ont des intonations de voix plus agréables qu’en NC.  Toutes les femmes sont en robes ou en jupes, en ville, elles portent des robes fraîches et le modèle de leur robe mission est plus travaillé qu’à Nouméa. La peau des Vanuatais est très foncée, il y a quelques têtes blondes.

Dîner au restaurant de la marina. Le repas d’un poulet-fish délicieux, nous n’avons pas compris si ce poisson était de la famille du Mérou, et un chanteur s’accompagnant de synthétiseur a animé le dîner. Nous ne savions pas ce que c’était que du poulet-fish et avions hésité à midi devant certains petits bouibouis. Il était cuit dans une feuille de bananier accompagné de rouleaux d’épinards farcis de tarots Fidji, plus des patates douces, plus des tarots autres et une salade fraîche. Je crois que les serveurs très nombreux avaient envie de finir leur service, car ils ne nous ont pas proposé de desserts ou alors, il n’y en avait plus.  Le restaurant, le soir, ouvre à 17 h 30, mais vous n’allez pas faire dîner un Français à cette heure-là, n’est-ce-pas ?

Ce matin, douche en premier, il fait si chaud : 30 degrés dans le bateau. Petit déjeuner en terrasse avec l’arrivée d’un superbe Oyster américain dont le mât ne passait pas sous le câble électrique, donc il a fallu qu’il fasse demi-tour, il y a de la place, et qu’il passe par l’entrée logique pour aller s’accoster cul à quai avec l’aide de la main d’œuvre de la marina. Nous, nous étions arrivés de nuit au mouillage de la quarantaine plus à l’ouest et au matin, avions demandé un coffre, là, on avait le choix.

Hier sont arrivés 4 voiliers, un Polonais, un Suisse, un Belge et un Allemand qui ont pris les coffres restants.  Manifestement, ils avaient déjà fait leur entrée au Vanuatu, car aucun ne portait le pavillon Québec dans la mâture.

Nous arrivons en pleine campagne électorale. Défilés, klaxon de voitures, pickups chargés de supporters et le soir musique à gogo près du palais du gouvernement. Très peu de femmes se présentent. L’ambiance est à la bonne humeur.

La ville est un mélange de petite ville européenne, sans infrastructure, trottoirs inexistants par endroits, irréguliers, immeubles non terminés, palissades à demeure, pas de grands immeubles. Une rue principale et quelques rues autour pour les commerces, puis très vite des quartiers de maisons en tôle. Bien sûr, quelques très belles maisons.

Beaucoup de taxi-boats traversent la baie, tous les passagers sagement assis, et souvent un de plus à l’avant.

Notre ravitaillement, excepté le superbe marché coloré offrant fruits et légumes, se fait “Au Bon Marché”, rien à voir avec celui du 7ᵉ à Paris.

Le marché ouvert tous les jours.

Pommes chocolat.

Nous avons aussi trouvé deux boulangeries françaises, une dans la rue principale, l’autre à 3 km et la boulangère pas du tout sympathique. Nous complétons les cadeaux que nous pensons faire, hameçons, fil de pêche, piles, aiguilles, fil de couture… Pour nos courses plus éloignées, nous empruntons les minibus. Le chauffeur fait son trajet en fonction des destinations des clients, quelques fois, il nous prend, d’autres fois, il ne nous accepte pas et nous attendons le suivant. 1,30€/personne chaque trajet.

Nous sommes aussi allés au musée, intéressant, que des artefacts accompagnés de plaquettes difficiles à déchiffrer tant les vitrines sont poussiéreuses.

Une personne dessinait sur le sable, « Sandroings » (sanddrawings), figures géométriques avec un doigt.

Chaque création est un genre de labyrinthe et l’artiste raconte une histoire en même temps.  “plus que de simples motifs décoratifs, on regroupe sous cette appellation une grande variété de tracés remplissant plusieurs fonctions et niveaux de signification: rituels mnémotechniques à des fins de communications” (source Casoar, 15 janvier 2020). L’UNESCO a déclaré les Sandroings du Vanuatu comme étant un «  Chef-d’œuvre de l’Héritage Oral et Intangible de l’Humanité ».

Campagne électorale au musée

Nous avons assisté à un  « miting », nous avons mieux compris pourquoi nous entendions si bien les candidats et leurs musiques tonitruantes, le bassin de la marina étant situé sous le palais. Le terre-plein, plus grand qu’un stade de foot, est situé entre le palais du gouvernement, construit avec l’aide des Chinois et le musée, qui lui aurait besoin d’un peu d’aide. Et les auditeurs-spectateurs sont assis sagement à l’ombre des flamboyants, loin de la scène où l’orateur, candidat à un siège de député, s’égosille dans un micro.

Vote dans 2 jours. 8 à 10 millions de bulletins de vote imprimés pour 219  candidats officiels. Vote obligatoire. Le problème est que les morts sont toujours inscrits sur les listes électorales et quelques fois, ils sont inscrits sous deux noms différents.

Décédés depuis notre passage en 2005, 2 artistes, connus internationalement, installés près de Vila : Aloi Pilioko, Wallisien,  « le Picasso du Pacifique » et Nicolaï  Michoutouchkine, Franc-Comtois d’origine russe, exposés dans plus de 40 pays. Ils ont contribué à faire connaître l’art local traditionnel dans le monde entier.  Ensemble, ils ont créé la Foundation Art Gallery pour y exposer leurs œuvres.

À l’Institut Français, nous avons proposé nos services, quelques élèves travaillaient dans la bibliothèque.

Nous sommes allés à la Mission de Paray rencontrer le Père Morlini pour lui proposer notre aide, transport, dons… Il est en poste depuis 60 ans au Vanuatu et grâce à lui nous en avons appris beaucoup sur l’histoire, les événements avant/après l’indépendance. Nous nous sommes aussi bien fait attaquer par les moustiques.

La moustiquaire avance petit à petit. Eric a aussi cousu un panneau en toile pour nous protéger de la pluie tout en laissant le panneau du carré ouvert lorsque nous sommes au mouillage. Facile à faire, il fallait seulement trouver le temps.

Yumi Yumi Yumi, titre de leur hymne national. You me = nous. Élémentaire mon cher Watson !

Celle-là, elle est accessible : “Lukaot long dog, i kaikai man”. “Look out to the dog, it eats man”.

www.manevai.fr

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