Lundi 22 août 2016

Un réveil matinal pour certains et un peu moins pour d’autres à Bernard Harbour ce vendredi 19 août … Le soleil brille de toute sa force et présente de jolis éclairages dorés sur l’eau azure de ce petit mouillage en arc de cercle. Après un petit dej’ généreux il est l’heure pour les garçons de s’atteler à quelques travaux de bricolage. Les femmes partent à la pêche dans l’espoir de ramener un Arctic Char pour le repas du midi. L’Arctic Char est un poisson de la famille des saumonés, très goûteux qu’on a eu la chance de déguster à Cambridge Bay (acheté et non pas pêché malheureusement). On stoppe l’annexe sous le vent de Teddy Bear Island et lançons les lignes. Les fonds sont d’une transparence méditerranéenne donc si poissons il y a, nous les verrons. L’équipage de Breakpoint nous passe au loin dans leur annexe ; ils vont faire un tour à terre. Anne et moi abandonnons notre spot au bout d’un gros quart d’heure et tentons notre chance dans le couloir d’eau qui mène vers l’entrée nord du mouillage. On discute, on rigole, on s’échange la ligne et soudain, elle se tend. Elle est lourde à la remontée. Serait-ce un autre monstre ?? Le poids de notre victime est tellement important qu’on s’y met à deux pour le sortir. C’est alors qu’une démonstration de force se met en scène. On se bat avec la bête et puis … plus rien. La maline nous aurait-elle échappée de nos doigts bien rugueux ? Nous résoudrons ce mystère lorsque nous remontrons finalement la ligne qui n’arbore plus qu’un hameçon. Un seul. Les quatre autres ainsi que le poids ont dû sombrer avec la bête. Nos yeux sortent de leurs orbites tellement on en revient pas. Nous n’avons qu’une seule ligne. La pêche est finie, tant pis.

On revient à bord pour commencer la cuisine du repas de midi. Flan aux petits légumes ; une inspiration très libre d’une recette de Michèle Meffre. Les garçons ont terminé leurs travaux et nécessitent un petit remontant. Bien restaurés, nous prenons le café dans le cockpit sous un soleil radieux. Eric a juste le temps de prendre une météo à la HF, Philippe de préparer la canne à pêche et Anne et moi de faire un gâteau au chocolat (pour accompagner les 3 litres de crème anglaise qu’il nous reste à bord) avant de débarquer à terre, explorer les environs. La température extérieure frôle les 18°C. Le mérinos restera à bord cette fois-ci. On pose l’annexe au bord d’une petite plage. Philippe a l’intention de nous pêcher de beaux morceaux de viande marine pendant notre balade. Il gardera les lance-fusées avec lui au cas où un ours blanc aurait la volonté de reconquérir son territoire (peu de chances cela dit, vu l’absence de banquise dans le coin). Eric, Anne et moi suivons un sentier rocailleux et marchons parmi de grandes plaines verdoyantes. On passe à côté d’un amer orange fluo (notre fameux alignement d’entrée) déguisé d’une coiffe de brindilles à son sommet. Il s’agit d’un nid et plutôt de grande taille … Nous continuons notre chemin, marécageux à certains endroits et balisé de containers cylindriques dans son prolongement, en haut d’une colline, où se trouve un amas de maisons et dépôts abandonnés (on découvrira plus tard qu’ils ont été construit en 1962, sans doutes dans le contexte de la DEW line). Les containers démarquent une piste d’atterrissage. Eric la mitraille pour montrer à Philippe plus tard. (Philippe est un fana d’aviation). Soudain nous entendons un cri strident, tel celui d’un rapace qu’on entend les vieux westerns avec Steve McQueen ou John Wayne. On penche la tête vers le ciel et paf ! Un rapace qui vole au-dessus de nos têtes en cercles. C’est une sorte de faucon mais pas aussi impressionnant pour être un aigle. Ce que c’était restera un mystère mais Eric a pu bien le photographier et nous aurions bien rencontré un fan d’ornithologie pour nous aider à le résoudre.

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