Here we are ! Enfin à bord !

Dimanche 1ᵉʳ mai, dernières inquiétudes à l’embarquement : il nous manquait la réponse du ministère de la Santé néozed acceptant notre venue. Nous avions envoyé un mail attestant du dernier résultat du test covid effectué 24 heures avant le départ, résultat négatif bien sûr. Le personnel à l’aéroport a été super, a essayé de dépatouiller l’imbroglio dans lequel nous étions et les deux mails autorisant notre arrivée en NZ sont enfin arrivés sur nos téléphones au bout de 75 mn au comptoir.

Nous avons atterri le 3 mai au matin à Auckland. Cherchez la Sky Tower.

4 avions, 30 heures de voyage. Le dernier vol nous a permis de survoler le nord de l’Ile du Nord et de rejoindre Kerikeri. Ce pays est toujours aussi beau, légèrement vallonné, tous les verts : du vert cru au vert plus foncé, un habitat dispersé et des moutons tantôt très nombreux dans une parcelle, tantôt éparpillés, quelques vaches aperçues aussi.

À l’arrivée nous accueillait Ben qui nous a pris en charge, mais avant d’arriver à bord il nous fallait quelques provisions. C’était amusant de reconnaître les lieux, les paysages, le magasin puis la Baie des Iles, cette fameuse baie.

Manevaï nous attendait sagement au mouillage et plus nous approchions plus nous cherchions les dégâts dus au non-entretien pendant 2 ans et 3 mois.

Ce que nous avons vu d’abord bien sûr fut la coque couverte de moules et d’huitres, la capote de la descente recouverte d’un petit gazon, tous les bois extérieurs noircis, la barre bloquée (pas seulement par les coquillages)…

Et ensuite à l’intérieur, nous avons pu constater qu’une des batteries n’avait pas été remplie donc le banc des 4 sera à remplacer. Le linge de lit était abîmé ayant reçu quelques gouttes d’eau d’un hublot. Et ce n’est pas faute d’avoir répété à la personne qui surveillait notre bateau de vérifier tous ces détails…

Le quartier maitre Perkins après vérification a démarré, l’annexe a été regonflée, mais un boudin doit être poreux et le Yamaha a démarré lui aussi.

La barre n’avait toujours pas son amplitude habituelle à gauche malgré le grattage de chaque côté du safran. Qu’à cela ne tienne, Eric remplaçait la barre à roue par la barre franche de secours. (Une vis était desserrée dans la colonne et empêchait la rotation de la barre. Le safran n’avait pas été bloqué dans l’axe comme demandé !).

Le 5 mai, nous étions au rendez-vous à 10 h devant le travel lift. Hauled out !

En 2 heures, Manevaï avait  retrouvé une coque presque lisse, mais tout le travail accompli il y a 2 ans est à recom-mencer, ponçage, primaire et antifouling.

Admirez le Bleu Klein, version Kiwi!

Plus de bercement au mouillage, nous sommes amarrés à quatre au sol, avec interdiction de tomber de l’échelle.

Et nous n’avons pas encore pu constater l’état des voiles.

8 mai. Ce soir 2ème et dernier autotest demandé, nous en avons fait un le soir de notre arrivée et avons transmis les résultats au ministère de la Santé. Ok tout est négatif. Nous pouvons bouger autour de la marina. (Les autotests étaient fournis à l’aéroport).

Le chantier se réveille à 8h avec l’arrivée des ouvriers pour les travaux de maintenance. Il y a une centaine de bateaux sur le terreplein dont une dizaine habitée. Tous les corps de métiers sont installés autour de l’enceinte et se déplacent à vélo en remorquant leurs outils ou en voiture de golf électrique.

Si on dépend du chantier, on ne peut profiter des installations de la marina excepté la laverie. Pas de possibilité d’aller au salon pour Internet et de bénéficier des beaux sanitaires. Mais nous en avons ici, c’est-à-dire que nous devons faire 150 mètres pour aller aux toilettes, pour prendre une douche et faire notre vaisselle.

Vue du mouillage en sortant de la douche.

La nuit, nous ne sortons pas du bateau et profitons d’un seau très confortable vidé chaque matin. Ouf, j’avais peur d’être obligée de descendre de nuit pour rejoindre les sanitaires. Mais depuis ce matin, c’est un superbe escalier qui nous permet de monter et de descendre. (Photo de l’escalier et du safran sorti de son logement).

Nous avons commencé les grands nettoyages, mais vraiment à l’intérieur à part un peu de poussière, aucune humidité sous les planchers, aucune bestiole à l’exception d’un cafard de quelques charançons morts.

Vérification faite : Pour l’instant un paquet de tagliatelles atteint par les charançons. Test effectué, il n’y en avait pas dans les lentilles, ni dans le riz, pas de bestiole en surface à l’immersion des légumes secs. Je verrai bien quand j’ouvrirai les sacs de farine. (Et si, un sac de farine brune était atteint, mais pas son homologue blanc, curieux ça). Toutes nos provisions sont périmées depuis 2020, on ne les jette pas, on les goûte au fur et à mesure, pour l’instant pas de conséquence sur nos estomacs et nos intestins.

Les fuites d’air dans l’annexe ont été identifiées, un problème qui devrait être vite résolu, encore un défaut de surveillance. Par contre, impossible de réparer par nous-mêmes, l’atelier ne veut pas nous vendre un morceau d’hypalon, matière dans laquelle est faite notre annexe.

Le safran a été extrait de son logement, il faut refaire une pièce mal usinée il y a deux ans. (Le technicien va y passer 3 jours et il faudra 1 matinée pour le repositionner). Le sellier n’a pas le temps de nous confectionner une nouvelle capote, espérons que l’actuelle pourra être bien nettoyée et sera suffisamment solide pour effectuer quelques miles avec nous (après nettoyage, elle s’avère perméable donc elle est à changer). Le pont a retrouvé sa couleur originelle après briquage du skipper. La chaine de mouillage est commandée.

Sur le terreplein, les bateaux sont très serrés et lorsque notre voisin utilise de l’électricité, nous évitons de l’arroser à grand jet. Le voisin de droite faisait repeindre son antifouling ce matin au pistolet et nous surveillions les mouvements de bras de l’ouvrier pour qu’aucune goutte n’atterrisse sur le blanc de la coque de Manevaï.

Nous avons été accueillis à bras ouverts par Magrit et Ernst de Kamastern.(Exploration 45, alu.) C’est très simple, ils occupent une position stratégique près de la sortie des bateaux et près des toilettes ! Nous avions sympathisé avec leurs enfants Katia et Stéphane en décembre 2019 et savions que les parents devaient venir les rejoindre ici. Tous les 4 avaient parcouru la Patagonie et les parents avaient laissé les jeunes amener le voilier jusqu’en NZ en passant bien sûr par la Polynésie.

Un soir, entendant parler français, nous nous sommes approchés et avons reconnu un couple rencontré d’abord aux Tonga puis croisé ici sur le chantier. L’épouse était rentrée en France début janvier pour 3 mois et est restée coincée là-bas après le lockdown. Lui, il a attendu ici sur son voilier 27 mois. Ils ont espéré se retrouver à Nouméa il y a 2 mois, mais la guerre en Ukraine a obligé madame à annuler son billet puisque les vols Paris-Tokyo ou Paris-Osaka passent au-dessus de la Russie.

La marina.

Deux jours plus tard. Les travaux avancent doucement, la coque sera poncée d’ici la fin de la semaine, mais à nous de commander l’antifouling. Très compliqué de trouver un antifouling pour une coque en alu. Il ne faut pas qu’il y ait de cuivre dans la préparation. Et puis on se demande à quoi ça sert vu les coquillages qui s’y installent.

15 mai. Nous avons sympathisé avec une Française, c’est drôle, elle et son mari anglais ont acheté leur Grand Soleil chez Tecnomar à Ostia, là où Eric à bord de Tingali a passé 6 mois pendant le Collège de l’Otan en 2000. Grâce à eux je vais peut-être pouvoir faire partir ce mail en m’installant au salon de la marina.

Nous avons à présent l’eau chaude à bord, l’ordinateur a redémarré, le four vient de subir une IE ( indisponibilité pour entretien) et tout fonctionne. La coque est poncée et demain ou après-demain nous attaquons les différentes couches de peinture des œuvres vives.

Nos balades du soir nous amènent souvent près de l’Opua Store le long de la rivière.

 

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