Hier toute la journée en voiture pour découvrir Colón faire des emplettes et voir les écluses. A part le soleil qui nous a accompagnés alors qu’il pleuvait sur Panama, nous avons fait « chou blanc ». 70kms pour arriver à l’Atlantique et 70kms pour retourner vers le Pacifique.

Nous avons longé le canal sans le voir, avons traversé le rio Chagres. Certaines parties de la route à deux voies sont magnifiques, bordées de bananiers et d’arbres à fleurs, d’autres parties moins arborées plus proches des villes de Panama et de Colón accueillent des petites favelas. Sur la route des silhouettes bien imitées de motards brandissant un radar sont dressées, les vrais policiers eux sont à l’abri du soleil sous un pont. Des petits escaliers dans les talus ont été creusés pour permettre aux personnes déposées sur le bord de la quatre voies de rejoindre leur bicoque. Nous irons peut-être en train la prochaine fois pour découvrir le canal.

Donc Colón, qui doit son nom à Christophe Colomb bien sûr. La zone franche est bien indiquée, nous avons suivi les flèches, avons changé trois fois de porte d’accès pour arriver à la principale. Nos passeports ne suffisaient pas pour accéder à la zone. La voiture était gentiment prêtée par Damian, le colocataire de Quentin, mais il aurait mieux valu entrer avec une voiture de location. Il fallait aller chercher un permis pour la voiture mais de guerre lasse ou parce qu’il aurait aimé que nous lui offrions de quoi s’offrir un MacDo, le jeune garde nous a laissés rentrer. Avec la meilleure volonté du monde nous ne comprenions pas tout ce qu’il disait. Bon à présent nous sommes dans la place mais où trouver l’accastillage : Panneaux solaires, outillage, peintures antifouling et alimentaire pour les caisses à eau ? Nous avons parcouru les rues c’est une ville dans la ville où s’approvisionnent les étrangers. De grands hangars, des rues où se croisent d’énormes transporteurs. La première partie est dédiée aux touristes, achat à l’unité, la partie plus éloignée à ceux qui achètent en gros.

Munis du livret de la zona franca nous avons constaté que nous ne trouverions rien pour Manevaï. Un peu d’outillage pour Éric pour la modique somme de 20 dollars. Bon comment allons-nous ressortir alors que nous ne sommes pas enregistrés pour la journée ? Nous observons de loin le manège des voitures et des gardes, allez on tente par la même porte au cas où notre copain serait là. Arrêt devant la barrière, « ouvrez le coffre ! ». Zut y a-t-il une commande à l’intérieur de l’habitacle, ouf le coffre s’ouvre avec la clé. Un regard rapide du garde-frontière et nous sommes libres.

Bon à présent nourrir la Suzuki et nous nourrir nous ! Merci Waze. Nous traversons les quartiers de la ville en voiture, nous ne l’aurions peut-être pas fait à pied. Les retombées économiques de la zone franche n’arrivent pas jusqu’ici. Dans un blog lu après il était fortement déconseillé de s’attarder à Colón.

Lorsque le canal est devenu panaméen le 31 décembre 1999 les ports ont été privatisés et cela entraîna une chute des salaires. Le déclin a été rapide, les Jamaïcains qui constituaient la classe moyenne et participaient à la richesse de la ville sont partis.

Le général argentin Juan Peron passa quelques temps à Colon après avoir été renversé en 1955. C’est aussi ici que le veuf d’Evita Peron fit la connaissance de sa deuxième épouse, Isabelita, qui l’accompagna lors de son retour au pouvoir en 1973.

A 15h nous sommes chez un Chinois, la voiture est garée sous nos yeux, repas délicieux et copieux, nous en repartons avec des doggy bags et reprenons la route pour « el Centro de Visitantes d’Agua Clara » pour admirer les écluses. Zut trop tard le centre ferme à 16h et les visiteurs ne sont plus admis à partir de 15h15. Nous nous consolerons plus tard aux écluses de Miraflores côté pacifique. Un nouveau pont en construction à l’ouvert de la mer des Caraïbes et un gros tanker en attente dans l’écluse.

Le soir nous apprendrons que la veille pour la première fois depuis fin 1999, date à laquelle le canal est passé sous pavillon panaméen, les écluses ont été bloquées par des grévistes. Si j’ai bien compris ce sont les capitaines des remorqueurs, pas ceux des « mulas » ( les locomotives), qui ont décidé la grève. Car la direction du canal veut diminuer le personnel, de 3 marineros passer à 2, à chaque passage de Panamax.

Retour à Panamá. Il fait encore jour. De l’essence dans nos deux jerricans pour le moteur de l’annexe et celui du groupe électrogène, nous retournons à la marina non sans être une fois de plus passés par Balboa Yacht Club voir si le rail de sortie de bateau a été libéré. Non la même vedette est toujours en attente, elle a un problème, à sa remise à l’eau il y a eu une entrée d’eau. C’est Moreno qui nous explique cela.  Nous c’est Tito que nous désirions voir mais il est 17h passées et « Tito no está aquí».

Nous ramenons la voiture de Damian sur son parking, rendons les clés et une heure plus tard sommes de retour à la marina « La playita ». Un premier taxi refuse de nous prendre prétextant trop de trafic,une explosion a eu lieu sur l’ile de Flamenco. Le deuxième accepte, nous écoutons la radio : l’explosion a eu lieu vers 15h, 4 blessés dont un grièvement. Nous aurons l’explication le lendemain, c’est une navette de personnel de gros navire qui rechargeait son réservoir en gazole qui a explosé. Mais nous nous avons passé 60 mn d’angoisse dans le taxi à nous demander si l’explosion avait eu lieu dans notre marina.

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