« Selamat Pagi », bonjour à tous, début avril nous sommes enfin à bord…

De Langkawi (Malaisie), nous avons rejoint le chantier « Phitak shipyard and services » à Satun (Sud Thaïlande), où Manevaï nous attendait sagement calé sur son ber.  Malgré le travail acharné accompli par Eric en 2 mois, il reste quelques bricoles pour peaufiner Manevaï, entr’autres dernière épreuve : redresser le safran. A Satun, quelques mosquées, une belle rue principale et des rues adjacentes plus typiques.

Rasta Café.


L’hypermarché « Big C » où nous faisons nos courses avec « google translate » pour décider si nous achetons ou pas.

Au chantier aucune personne ne parle anglais mais tout le personnel est adorable, là aussi il nous faut un interprète en la personne du responsable « Un ». Tout le monde est de bonne volonté et a le sourire. Tous les bateaux sont posés sur un ber-chariot  coulissant sur des rails, avec aiguillages,  d’abord déplacement longitudinal puis transversal lors de la sortie de l’eau. Manœuvre inverse pour la remise à l’eau.

Aiguillage.

Manevaï sur son ber

3 jours au sec et retour dans l’eau, sans oublier les formalités pour le « clearing out ». Immigration, police, douane. Où nous nous rendons deux jours de suite car les bureaux étaient fermés lors de l’Aïd el Fetri, fin du ramadan.

Trop heureux de naviguer tout en faisant attention car il n’y pas plus de 2 mètres de fond dans la rivière puis dans la baie.

Premier mouillage aux couleurs d’automne, Eric l’avait déjà pratiqué.

Le lendemain changement de décor entre les falaises. Alors que nous pensions être seuls, nous sommes environnés de fish farms. Dommage aucun bateau ne vient nous proposer du poisson.

Puis Kuah, île de Langkawi, (Malaisie), dans l’après-midi avec notre pavillon Québec dans la mature. Nous savons où aller pour les formalités de checkin. Nous connaissons Kuah, nous y avons déjà mouillé en novembre avec nos amis Pascale et John.

Maha Tower.

Paperasses terminées, nous prospectons pour de nouvelles batteries, des bouts pour changer les drisses… Tout cela en Grab, le Uber local. Un ravitaillement chez Billion, mais que font-ils comme cuisine avec toutes ces sauces? Le stand de viandes n’est guère appétissant, plus ou moins de mouches suivant les jours. Peu de choix de fromages, peu de laitages. Du beurre français quand même ou neozed ! Du pain de mie en tranches, on s’en contentera car je ne lancerai pas le four pour du pain. Il fait très, très chaud, 34 degrés dehors et dedans ; dans la piscine de la marina l’eau doit être à 32 !

Ici le vin et l’alcool sont bon marché. Nous sommes quand même en pays musulman mais Langkawi a été décrétée zone franche en 1987. Beaucoup de touristes ou de voisins arrivent en ferry sur Kuah, avec obligation d’y passer 72h, c’est le minimum exigé par la loi, et repartent avec des achats : ravitaillement ou vaisselle ou linge de lit. Malheureusement beaucoup de petites boutiques ont fermé, le Covid ne les a pas épargnées.

Après Kuah, nous faisons route pour Rebak Island à 4h de route. Nous devons récupérer un régulateur d’alternateur. Là, nous allons retrouver 5 voiliers du Rallye « Sail2Indonesia » et Marisol, couple allemand rencontré à Opua il y a plus de 2ans.

Excepté le fait qu’ elle est encaissée et qu’il y fait donc très chaud, la marina est très agréable : un chantier pour sortir les voiliers, un Resort avec piscine et restaurant, plus la plage et la mer. A 17h, chaque soir les équipages sont autour du bar ou dans l’eau avec un verre.

Retour sur Kuah pour prendre livraison de batteries, de nouvelles drisses.  Il pleut tous les soirs et les orages grondent. Nous entrons dans la saison des pluies. Et il fait chaud, très chaud.

Nous nous offrons une journée de tourisme en louant une voiture. Skybridge …

D’accord un peu foggy.

Mausolée de Mahsuri.

Plus un délicieux déjeuner, dry hélas (pas de bière), au Smiling Buffalo, que nous recommandons.

Langkawi est un archipel malaisien de 99 îles, avec seulement 4 îles habitées, situé dans la partie nord du détroit de Malacca, proche de la Thaïlande, 25km, et de la Malaisie 27,5km. L’île est classée depuis 2007 Géoparc Mondial par l’UNESCO.

Ancien repaire de pirates, l’île est reconnue depuis le XIV siècle sous le nom de Longyaputi …. En 1691, Augustin de Beaulieu fut le premier Français à parcourir la péninsule malaise. L’État de Kedah, et plus précisément Langkawi, était connu pour sa production de poivre mais notre Français repartit avec seulement quelques kilos, arrivé en octobre après la récolte et parti trop tôt avant celle de décembre.

98 000 habitants dont 94% en ville. 90% de musulmans.

Le nom de Langkawi vient du malais « helang kawi», signifiant « aigle brun ». Une grande statue de ce rapace, accueille les visiteurs au port de Kuah.

Les croyances populaires attribuent la responsabilité d’un âge sombre de l’île à la malédiction de Mahsuri, une princesse accusée à tort d’adultère et exécutée en 1819. Malédiction qui va durer 150 ans. Une chose est sûre, Langkawi va traverser une longue période troublée. Envahie par le Siam plusieurs fois, pratiquant la politique de la terre brûlée pour décourager les ennemis, elle aurait compté à un moment plus de buffles d’eau que d’habitants.

L’histoire de Langkawi est aussi liée à celle du docteur Mahathir ayant exercé dans l’hôpital de l’île. Devenu premier ministre, 1981 à 2003, puis 2018 à 2020, il a tenté de transformer le lieu en  pôle touristique. L’île a acquis en  1987 le statut de zone franche.  Langkawi s’est développée de manière effrénée et de nombreux complexes touristiques ont été construits en bord de mer. Actuellement une prise de conscience s’opère pour préserver l’île. Les amoureux de la nature apprécient les centaines d’oiseaux présents, la grande variété de papillons, et les deux espèces de singes présents sur l’île: Le macaque à longue queue et le semnopithèque obscur.

Quand le premier ministre Mahathir s’est rendu au salon du Bourget il a décidé qu’il voulait le même genre de manifestation dans son pays; il a donc créé Le « Langkawi International Maritime and Aerospace Exhibition », exposition maritime et aérospatiale qui a lieu une fois tous les deux ans et ce depuis 1991. Plus de 30 nations sont présentes.

La Malaisie. Son histoire débute au XVème siècle avec l’installation d’un prince de Sumatra ; puis au XVIe les Portugais s’emparent de Melaka. Un siècle plus tard expulsés par les Hollandais, eux-mêmes expulsés au XVIIIè par les Anglais qui resteront sur place. La Seconde Guerre Mondiale voit une occupation nippone à laquelle succède une micro guérilla prochinoise et enfin l’indépendance en 1957.  En 1965 expulsion de Singapour de la Fédération de Malaisie, Singapour devient une Cité-Etat insulaire.

Le roi est élu pour 5 ans parmi les sultans locaux de neuf États de Malaisie. Il choisit son premier ministre qui est le chef du gouvernement.

34 millions d’habitants. Ce pays abrite différentes ethnies, notamment des Chinois, des Indiens, des Thaï… Toutes ces ethnies ont apporté leurs cultures et leurs religions. La religion officielle est l’Islam 61%, Bouddhistes 20%, Chrétiens 9%, Hindous 6%…La constitution de Malaisie reconnait l’Islam comme la religion la plus populaire. Deux États dans le Nord-Ouest sont réputés pour être les plus stricts en ce qui concerne l’observance de la religion. Une redéfinition des rapports entre la Malaisie et l’Arabie saoudite a été établie, se traduisant notamment par une réorientation plus large sur le plan du contrôle idéologique et sécuritaire. “Le gouvernement a décidé de faire cesser l’influence croissante de l’Arabie sur la pratique de l’Islam, indique David Delfolie, sociologue. Elle exerçait directement son entrisme sur le sol malaisien par une présence accrue de ses citoyens à divers niveaux, et par ailleurs en offrant en nombre aux musulmans du pays des visas gratuits, des bourses d’études ou des fonds pour financer le pèlerinage à la Mecque, en particulier par l’intermédiaire de leur ambassade.”

Ici, on est loin des nombreuses contraintes de l’Arabie saoudite. La preuve, la place des femmes dans la société. Les Malaisiennes conduisent, travaillent, voilées ou pas voilées. Et les horaires sont les mêmes pour tous. Ils sont longs, très longs. L’économie de la Malaisie est libérale. On peut apercevoir à tous les quatre coins de la capitale, des femmes seules, marcher ou manger seules au restaurant. “Le taux d’emploi chez les femmes musulmanes est très élevé”, indique encore David Delfolie. Le sultanat du Kelantan, l’un des plus conservateurs et des plus pieux, n’échappe pas à cette distinction toute malaisienne. Ce sont principalement les femmes qui tiennent le commerce des petites échoppes ou autre petit business. Elles sont aussi très présentes dans les administrations .

La monnaie est le Ringgit, (MYR). Il nous suffit de diviser chaque montant par 5 pour faire la conversion en €uros. Le salaire minimum mensuel est de 1500MYR, donc 300€.

Elle est le premier producteur mondial de caoutchouc, d’étain, d’huile de palme et de bois tropicaux.

Les touristes y viennent pour les plages, la jungle (70% des terres), la mangrove, les parcs marins, la plongée, les animaux: le tigre malais, le rhinocéros, les varans (plus petits que les dragons de Komodo) et l’orang-outan plus les oiseaux dont le Calao. Les touristes viennent aussi pour le climat, la cuisine malaisienne délicieuse et si abordable. Sans oublier la gentillesse des habitants. (Guide du Routard)

www.manevai.fr

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