Un événement incontournable pour les Broussards et les touristes. La vitrine du monde agricole local. Éleveurs, agriculteurs, producteurs, artisans… beaucoup sont au rendez-vous.

45e édition, 3 jours de festivités, mais nous y sommes allés seulement dimanche. En louant une voiture in extremis vendredi, ne voulant pas abuser de la voiture gentiment prêtée par Philippe et Marie-Charlotte.

Départ 7 h 30 quand même. 150 km de route à faire. Pour les anciens expats : le péage est supprimé entre Nouméa et Tontouta.  À Boulouparis, il n’y a plus cette grande arche avec l’inscription «Bienvenue dans le 3ème millénaire ».

Les paysages sont toujours époustouflants, très verts grâce à la pluie qui tombe (trop souvent pour les Calédoniens, merci la Niña).

Balisage un peu manquant pour arriver jusqu’au lieu de la foire, nous nous sommes contentés de suivre les voitures. Mais une fois sur les lieux, nous étions guidés par de jeunes mélanésiens qui assuraient les parkings.

Nous y avons passé la journée, pas de difficulté pour moi, j’avais mis une attelle au pied droit.

Stands de fruits.

De légumes (ici des tarots).

De cuisine asiatique, calédonienne, de savoir-faire local, artisanat : bijoux, couture, chapeaux tressés ou cuir (1000XFP, 8 € le chapeau). Dégustation de viande locale, bœuf, veau, porc, agneau. Nous avons ramené du miel et du cerf, (prononcer Cerffff), en saucisson, en jambon, en saucisse fumée. Désolés Fils, pas trouvé de c… de bœufs cette fois-ci.

Concours de l’élevage calédonien. Bovin, ovin, caprin, équin, porcin. Label UPRA, Unité nationale de sélection et de Promotion de la Race.

Démonstration canine, cynophile (RIMAP), concours équestres, jeux équestres, concours de bucheronnage…

 

Un chapeau, une chemise à carreaux, des éperons, voici le stockman, le cowboy de Nouvelle-Calédonie. Descendant de colon ou de bagnard, il sait monter à cheval et travailler le bétail. “On met en boîte”, allez à cheval !

D’abord course de stockwomen and stockmen.

Alcootest avant de participer.

Nous avons assisté à la “Claquette Cup”, lancer de claquettes, tout un art. Plus de 60 m, record masculin sur la Grande Terre. Pointure 46. Plus de 250 personnes participent chaque année. Tous les âges et tous les gabarits, plus les handicapés (un bras cassé), j’aurais pu postuler. La claquette est devenue un symbole de Nouvelle-Calédonie, elle est fabriquée sur le Caillou et déclinée sur tissu, sur porcelaine, en bijou…

Ici le claquette-man. Si le candidat au lancer réussit à toucher le claquette-man, il gagne son poids ou sa taille en pommes de terre.

Ensuite déjeuner rapide.

Il a fallu attendre le passage de l’armée de l’air  « la chasse bordel ! ». 3 Rafale, 2 A330MRTT et 2 A400M sont en escale à Tontouta avant de participer à un exercice en Australie « Pitch Black ». Parmi les pilotes de Rafale un calédonien. ” Ben l’engin”. Avant cela, un hommage a été rendu à Henri Brown, originaire de Maré, ce pilote avait servi dans les services spéciaux de l’armée de l’air britannique durant la seconde guerre mondiale.

Présentation des équipes.

Courses de chevaux taxis.

Puis rodéos sur chevaux suivis de rodéos sur jeunes bœufs.

Toujours bon enfant, toujours le même commentateur, mais il s’est calmé sur ses blagues. Seulement quelques piques envers les femmes, les Canaques et les Z’oreilles.

Comme récréations : Lâchers de poules par deux fois, vous auriez vu les gamins enjamber les barrières du corral et se précipiter avant le lâchage de la pauvre poule.

Et jets de bonbons dans la foule. Plus jeu du foulard à cheval. Quelle maîtrise !

Rodéo: Tenir 8 secondes sur sa monture.

“Apprécier le travail de l’éleveur : les animaux ne sont pas sauvages, chacun d’eux a été travaillé au licol, est habitué au bruit et entraîné à beuker, à ruer. Pour beuker, on lui positionne un appareil sur le dos pour le pousser à déclencher des ruades. Plus l’animal beuke, plus l’animal marque des points. La sangle l’incite aussi à beuker car elle le gêne, sans le blesser.

Apprécier l’habileté du rodéoman: plus il pique le flanc de l’animal avec ses éperons, plus il marque de points et plus l’animal va beuker.”(Explications extraites du livret de présentation de la Foire de Bourail).

 

Au bout de 8 secondes, le cavalier est récupéré par un autre cavalier qui l’aide à reprendre pied sur terre.

Et les bœufs ? Plus difficiles ceux-là. Un des bœufs était bien excité, cherchait à sortir et n’acceptait pas d’être monté.

En quittant la zone, une civière arrivait pour un stockman qui était passé sous le bœuf.

Beaucoup de vocabulaire calédonien est emprunté à la langue australienne, surtout dans le domaine de l’élevage. Stockman, stockwhip, stockyard, stock désignant le troupeau. Le domaine du propriétaire-éleveur porte le nom de station. Le creek est le petit cours d’eau, le run représente les grandes parcelles de l’exploitation. Les relations avec l’Australie sont antérieures à la prise de possession française, 1853. (Influences australiennes en Nouvelle-Calédonie, par Jean-Christophe Gay).

L’élevage des bovins suffirait à nourrir toute la population mais il y a une grande demande en morceaux nobles comme steaks, rumsteaks… on trouve donc de la viande d’importation (Nouvelle-Zélande et Australie) pour satisfaire les consommateurs.

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