Lundi 4 juillet 2016

Après la pétole d’avant-hier, le vent s’est finalement résolu à nous accompagner, ce qui nous a permis de tracer une belle courbe rouge pour laquelle nous nous frottons tous les mains ce matin. Avec le café, et le thé pour d’autres, c’est bien sympa. Même le soleil qui s’est dernièrement montré timide nous a gâtés de ces rayons tièdes toute la journée et de son halo de 22° (provoqué par un voile de cirro-stratus, explique Eric). Autant vous dire que nous avons chacun, à notre façon, absorbé notre dose de Vitamine D.

Nous avons même eu droit à un « slide show » ce matin de la part d’Eric qui a eu droit au spectacle de l’Arche de Noë version Atlantique Nord : le bateau arrêté pour ne gaspiller de fuel, dans une mer calme (voire d’huile, pour l’Atlantique …) une famille de globicéphales peu farouches par rapport aux autres que nous avons pu voir, s’amuse autour du bateau pendant près d’une demie heure. Tout cela bien sûr, avec le lever du soleil, et quelques pétrelles après. Nous avons des photos à l’appui : vivement qu’on vous les dispatche dès que nous serons amarrés à Paamiut (si libre des glaces). Justement, le fait d’avoir bien monté nord, a laissé d’autres paysages se dessiner et nous avons été témoins de nos premiers glaçons. Philippe a mis le pari suivant en place : le premier à en observer un, paie l’apéro aux autres. Et bien, il a gagné sans surprise ! Les choses se font rarement dans la demie mesure sur Manevaï (je vous en parlais l’autre jour) et c’est avec une entrée en scène dramatique, en monde Titanic que notre nouveau monde se découvre. « Un iceberg, droit devant ! » Tellement gros que Philippe pensait d’abord à un cargo…sans AIS ni feux de route. Jack et Rose ne se roulent pas des pelles sur le pont mais Eric fut vite réveillé pour confirmer ce mirage. J’évalue mal les distances en mer mais je pense que ce faux bâtiment de commerce flottant devait bien mesurer une petite centaine de mètres de long. J’ai pu en voir d’autres, plus petits pendant mon quart après : Wow ! Entre les globis, les pétrels et les glaçons, la vie reprend doucement son cours et même la VHF, après un long « silence radio » (oui, mes vannes sont redoutables le matin) se met à grésiller laissant distinguer des conversations en Inuit. On approche de la terre, je déclare que le premier qui la voit paie aussi l’apéro aux autres.

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