Petersburg :   “Velkommen to Little Norway”

« Big Shopping, Big Wildlife, Big Boats, Big Markets ».

La ville est fortement imprégnée de culture scandinave, les drapeaux norvégiens côtoient les américains dans la rue principale.

Les maisons sont décorées, leurs volets peints.

Quelques bâtisses dortoirs prévues pour la main d’œuvre des conserveries, beaucoup d’hommes philippins, chinois, sud-américains. La pêche et la conserverie sont encore à la base de l’économie de Petersburg. Nous sommes près de l’usine de conserves au milieu des bateaux de travail et de temps en temps sommes assaillis par les effluves qui entrent dans le carré.

Le vieux quartier près de Sons of Norway Hall a été réhabilité mais les boutiques sont fermées, dommage la rue a encore du charme.

Dans Sing Lee Alley nous découvrons une librairie installée dans une maison particulière, amazing ! Des livres récents, encore en première place « Toute la lumière que nous ne pourrons voir » d’Anthony Doerr. Un joli choix de cadeaux pour tous âges, nous sommes ravis de trouver une idée pour un bébé à naître, une agréable jeune femme à la caisse, la propriétaire sans doute, que nous félicitons pour sa jolie boutique.

Une île, Mitkof Island, de la taille de Belle Ile dont le réseau routier se limite à 1/3 de sa circonférence. D’abord le territoire des Tlingits, et occupée bien après par les Norvégiens avec l’arrivée fin XIXè de Peter Buschmann (Peter’s Burg) qui intéressé par la proximité de Leconte Glacier estime que l’endroit est propice à l’installation d’une conserverie, d’une scierie pour la construction des bâtiments de la conserverie, des docks, des maisons.  Beaucoup de locaux revendiquent un héritage norvégien et « The Norvegian Constitution Day » est toujours célébré au cours du « Little Norway Festival » au mois de mai, sponsorisé par la Chambre de Commerce. (Photo de la Chambre de Commerce).

La maison de Peter Buchmann,

La pêche sous toutes ses formes est toujours “l’arête” dorsale de l’économie.

Le tourisme y contribue également ainsi que l’exploitation du bois. Une grande vente de bois a eu lieu en 2014 sur Kupreanof Island, il est possible d’en voir quelques scènes à la télévision dans l’émission Ax Show. L’US Forest Service continue d’être l’un des employeurs principaux de la communauté. La ville s’enorgueillit de ne pas recevoir de paquebots mais des yachts privés et un aéroport recevant des 737. Des hydravions desservent les lodges et les « cabins », ils amerrissent sur le chenal d’accès des bateaux.

Démographie. (3270 habitants) En 2010 Petersburg comptait 79.9 % de population blanche, 7.9% issue de deux races ou plus, 7% d’Indiens Américains et de Natifs Alaskans, 3.2% d’Asiatiques, 0.4 % de Noirs, 0.2% Issus d’îles du Pacifique et 1.1% d’autres origines. Il y a autant de véhicules que d’habitants et 1400 embarcations sont enregistrées. 1100 personnes sont employées dans l’exploitation du poisson durant la saison. Avec 39 Millions de dollars générés par le poisson Petersburg se situe à la 26ème place aux Etats-Unis.

Les Eglises sont au nombre de 13 dont une Catholique et une Protestante, plus la St. Andrews Episcopal Church, la Petersburg Lutherian Church, la Petersburg Baha’i Community…Pas d’Eglise Orthodoxe. Nous sommes sortis de la zone d’influence russe.

Pour l’approvisionnement en eau, c’est un réservoir de 200 millions de litres qui dessert 80% de la population.

« Historic Salmon Can Trash Bins”. Dans l’idée de revitaliser le centre-ville de Kodiak et de Petersburg, un photographe Bruce Schactler avec l’aide de Karen Hofstad qui possédait une collection de boites de conserves représentant l’industrie du saumon à travers l’Alaska, a revisité les poubelles  des deux villes. Elles sont produites au Canada puis envoyées en Oregon pour finir le produit. La compagnie responsable du graphisme est NASCAR stock cars.

Car la gestion des ordures reste un gros problème pour ces villes non desservies par un réseau routier. En 2016 la municipalité de Petersburg a collecté 2022 tonnes d’ordures, tout est compacté et embarqué dans des containers sur barges vers Seattle à plus de 500 Nq. Plus 318 tonnes recyclées.

 Quand nous vous disions que nous avions croisé un OFNI ! Le voici pour quelques heures en carénage.

Avant dernier jour, 18h nous sortons de la bibliothèque. Un brouillard épais enveloppe le canal, le port est overcrowdy, les embarcations ont trouvé refuge aux pontons en attendant une meilleure visibilité.

Le radar est réparé, la courroie d’entrainement du moteur avait sauté.  Bibliothèque. Courses et un choix de produits plus fins qu’à l’ordinaire, nous avons enfin trouvé du safran. GCI pour internet. Poste pour s’assurer qu’à Wrangell un colis nous attend.

Nos amis finlandais Riitta et Pekka de Sarema arrivent alors que nous allons larguer nos aussières. Nous les aidons à passer les leurs, leur voilier de 15m est en acier et n’a pas de propulseur d’étrave.  Encore une fois nous nous croisons.

Direction le Sud. Mais il est où ce courant qui doit nous propulser à 7 nœuds ? Et que dire du paysage ? Oui la ville continue avec quelques jolies maisons mais nous sommes dans la bouillasse et ne profitons pas de la vue sur les berges.

60 bouées pour chenaler, une baleine aperçue, espérons qu’elle ne s’échouera pas, il n’y a pas de fond dans les Wrangell Narrows. A mi-chemin nous nous arrêtons à Half Moon pour profiter du courant favorable du lendemain en matinée.

Wrangell

Quel dommage d’être dirigés dans le port sud à une demi-heure du centre-ville, de la rue principale devrais-je dire, excepté le fait de nous faire faire un peu d’exercice. Nous passons à la poste récupérer le colis envoyé de Nouvelle Zélande, des roues pour l’annexe. La postière nous attendait, prévenue par celle de Petersburg.

Voici la poste, un seul guichet à droite au fond avant la fresque et des boites aux lettres fonctionnant sur le principe de la poste restante.

Nous retrouvons nos voisins bataves de ponton, du catamaran Madeleine. Ils veulent aller voir les ours à Anan mais rechignent un peu devant le prix proposé : 300$ par personne. Finalement ils profiteront d’une offre à moitié prix pour compléter un charter.

Nos amis finlandais arrivent le lendemain et ils peuvent s’amarrer plus près du centre. Pour éviter de faire le tour du bassin à pied ils prennent leur annexe. Quelques hydravions,

Un chantier de construction ou de réparation de bateau,

des maisons au bord de l’eau, beaucoup de charme à ce lieu dès que la pluie s’arrête. (2500hab.), 7 églises, mais toujours pas d’orthodoxe.

Nous avons dû arriver après une période de sécheresse car la commune est en restriction d’eau. Tiens nous ne nous en étions pas rendus compte : sans doute à cause des capuches de nos cirés …

Avant de quitter Wrangell nous faisons un tour au musée très riche en objets retraçant l’histoire du lieu et des Tongass Forest, les différentes phases de développement de la ville autour de la pêche, les fourrures, l’or et le bois. D’abord la boutique pour se faire une idée, les objets choisis sont en général une belle sélection de ceux qui sont présentés dans les salles, autorisation de prendre des  photos, intéressant pour mieux revivre l’histoire locale.

Zut j’ai loupé les grenats, qu’à cela ne tienne la responsable derrière son comptoir m’accompagne et me raconte…

La corniche de Garnet Ledge, site d’extraction des grenats, était déjà connue du temps des prospecteurs d’or, elle appartient désormais au Southern Alaska Area Council of Boy Scouts of America. Seuls les enfants de Wrangell ont le droit de récolter et de vendre les pierres.

Retour de la ville nous nous arrêtons devant la petite cabine bleue qui est un libre-service d’échange de livres.

Le juge est parti en vacances mais sa pelle à neige ou à assommer les récalcitrants est toujours dehors.

L’après-midi le baromètre fait une timide tentative de remontée, la météo clémente nous offre une bonne visibilité dans l’Eastern Passage jusqu’à Berg Bay. D’abord Dead Man Island toute proche de l’aéroport mais aucun rapport.

Cette île a une histoire : début XXème siècle lorsque les Chinois des canneries, petite main d’œuvre arrivée par bateau, perdaient un de leurs condisciples ils déposaient le corps dans une barrique de saumure qui attendait à Dead Man Island l’arrivée d’un navire pour ramener sa dépouille en Chine.

Une baleine paresseuse se montre deux fois sur notre droite et ensuite ce sont des épicéas, des cascades, de la brume et de la pluie en fin de parcours qui nous accompagnent jusqu’à Berg.

Je ne vous parle plus du courant qu’il soit avec nous ou contre nous, il n’est pas trop fort.

Joli petit yacht, (ancien bateau de pêche ?), au mouillage, je vois un bras d’enfant faire coucou et un grand écran de télé allumé.

Mooring in the rain.

Éric part faire un tour en annexe, voir la cabin, « bien aménagée » me dit-il au retour.

Entre Berg Bay et Anan.  Je ne pensais pas écrire un jour il est temps de quitter l’Alaska. C’était dans notre programme de toute façon de nous diriger vers le sud mais la météo nous y encourage fortement, il pleut depuis 8 jours et la brume toujours aussi mystérieuse cache en grande partie le paysage. Nous sommes dans Blake Channel, Éric est dehors pour la navigation dans les passages resserrés. Et nous mouillons à Anan pour voir ??? Des ours noirs ! Une jeune ranger nous accueille, nous nous inscrivons, nous réglons 10$ par personne et recevons les consignes de sécurité, ne pas porter de parfum, ne pas glisser sur le trail, ne pas sortir de nourriture, si au détour d’un virage nous sommes nez à nez avec un ours nous devons lui parler fermement (en français ou en américain) comme si nous voulions faire obéir notre chien mais calmement. Moi qui pensais qu’elle nous accompagnerait, elle nous laisse partir comme des grands pour ½ mile dans la forêt humide. Malgré la pluie nous prenons le temps d’apprécier le paysage, les arbres moussus, la crique d’arrivée des saumons,

tiens un ours brun là-bas, la rivière qui se transforme en chute d’eau et enfin l’observatoire surplombant la rivière à saumons.  Eric referme la barrière (ce n’est qu’une fois à bord qu’il m’avouera qu’un ours se trouvait 10m derrière nous). Un autre ranger nous accueille et nous invite à descendre dans la petite maison pour être plus près des grosses bêtes. Entre elles et nous un seul rideau (mais épais) de pluie nous sépare. Elles sont trois, deux ont la partie plus facile, la troisième est en amont dans l’eau, admirez les griffes !

C’est un véritable rafting pour les saumons car ils n’arrivent pas tous à remonter et nous les voyons être rejetés en dehors des remous et retomber groggy dans l’eau.

Au moment de quitter l’observatoire un des trois ours est remonté et occupe le terrain, il faut attendre pour s’assurer qu’il reprend le chemin de sa tanière pour retourner vers l’annexe en retraversant la forêt.

 

Meyers Chuck. Un tout petit Elfin Cove. (10 personnes).

Et un peu de soleil. Beaucoup de vent dans le nez avant d’arriver, Manevaï n’est pas un bateau de près et nos bords ne sont pas extraordinaires. Ouf ! Nous sommes dans le « raccourci » qui va nous permettre de souffler. Au matin Soleil !  La petite maison sur l’île au centre de la photo c’est la poste.

Un hydravion livre un colis, revient 30mn plus tard déposer des touristes et leurs bagages pour le lodge situé au-dessus.

Il fait le tour de la petite baie, évalue la distance à parcourir, fait vrombir son moteur, prend son élan à côté de nous et s’envole vers le sud.

Le voilier Capaz quitte le mouillage, n’envoie pas les voiles et longe la côte au moteur. Nous levons l’ancre, faisons le tour de la petite île, retrouvons les deux bouées verte et rouge et sortons. Le vent forcit, faiblit, on largue les ris, on reprend les ris et sous un bel arc en ciel nous arrivons dans le Revillagigedo Channel dans l’intention de mouiller à Refugies Harbor mais c’est un chantier naval, rien de poétique. Nous appelons par VHF le Harbor Master qui veille jusqu’à 22heures et il nous indique notre marina et notre place au ponton. Les hydravions nous survolent, le ferry transborde les passagers de l’aéroport international à la ville, les pêcheurs entrent et sortent, les paquebots quittent la ville.

Ketchikan. 18,19,20, 21,22,23,24,25 et 26 août

En anglais on dit « chance of rain » et bien nous sommes très chanceux ! C’est un véritable déluge, nous n’attendrons pas 40 jours ici. Un rideau de pluie sur les hublots. Jamais vu ça.

D’accord Ketchikan figure parmi les lieux les plus arrosés.

Ketchikan. Pluie 4115 mm par an et neige 812mm. La température culmine à 17°C en août.

 Wrangell.  Pluie 2083mm et neige 406mm.

Petersburg.  Pluie 2692mm et neige 2463mm

Sitka.   Pluie 2438mm et neige 990mm.

Brest.  Pluie 1240mm et neige ???

21 août. Ce matin nous avons attendu l’éclipse, une éclipse derrière des nuages gorgés d’eau, autant dire que nous n’avons rien vu.

Nous sommes sortis cet après-midi, il pleuvait un peu moins mais nous n’avons pas quitté nos cirés, pantalons et vestes, un peu empotés tel Jacques Villeret dans « la soupe aux choux » .Trois paquebots, un sortait vers le nord dans la brume, deux étaient à quai.

A 17h beaucoup de magasins avaient déjà fermé leurs portes. C’est la fin de la saison, les boutiques soldent comme tous les ans, se défaire du stock. Si vous désirez une géode d’améthyste pour une table de salon, un lynx ou un loup empaillé, n’hésitez pas mais nous aurons du mal à vous les rapporter. Trop de monde à Ketchikan. Nous sommes obligés de préciser que nous ne sommes pas à bord des monstres qui accostent quelques heures et que nous sommes depuis 3 mois en Alaska et là le commerçant s’intéresse à nous. Beaucoup d’obèses aussi, la junk food ne convient pas aux organismes de Natifs.

 

Recette pour confectionner “an astonishing splashed peach cake”.

Procéder comme suit : mettre toute la préparation dans un moule et au four. Vouloir vérifier la cuisson. Sortir le moule, le cogner contre la barre porte-torchons et le laisser s’écraser sur le plancher tout juste nettoyé par Éric. Tout ce qui n’est pas cuit se répandra sur le sol, le reste sera donc prêt à la consommation.  C’était à l’arrivée à Ketchikan. Nous nous étions battus avec le vent de face, les courants (encore eux) et avions envie d’un bon dîner. Pas besoin de couteau pour le gâteau, les parts étaient faites et il était très bon quand même.

Le carré après nettoyage de l’Astonishing Splashed Cake.

5 jours que nous sommes ici, Manevaï est étanche, il n’y a que la condensation qui amène des gouttes d’eau à l’intérieur. Éric doit pomper dans les fonds pour vider les coffres.  Une coque en aluminium est très sensible à ces problèmes. Je pense à L’île d’elle et Bulle qui sont plus nord et qui doivent de toute façon descendre sur Sitka pour le premier et suivre nos traces pour le second.

Ketchikan.  Kich-Xaan en langue tinglit : « les ailes de l’aigle ».

Fin XIXème un Américano Irlandais Mike Martin établit à Ketchikan une conserverie, une usine de salage de poissons, un quai, c’est un port en eau profonde et les steamers avec à bord les prospecteurs d’or et les premiers touristes arrivent jusqu’ici.

Naissance d’une scierie pour débiter le bois destiné à la construction des édifices, des mâts de bateaux, des tunnels pour les mines, des tonneaux et des boites pour le transport du saumon. Les rues et le front de mer sont recouverts de planches de bois.  Les résidents s’installent au nord et les dames de petite vertu au sud de la rivière dans Creek Street Red light district. Qui est aussi le quartier « indien ».

La rue la plus fréquentée à présent par les touristes car les curios sont installés dans les anciennes maisons de ces personnes si accueillantes….

Leur histoire est racontée sur chaque porte et bien que les Américains soient connus pour leur puritanisme on sent une affection particulière des habitants pour ces « héroïnes ». Oui mais ici on n’est pas aux US.

Des Chinois, des Japonais s’installèrent à Ketchikan mais ces derniers en 1942 furent internés après Pearl Harbor. Lire « Certaines n’avaient jamais vu la mer »de Julie Otsuka.

Pour beaucoup « the Last frontier was the lost frontier », ils ne revinrent pas, certains de ceux qui rentrèrent retrouvèrent leurs commerces, les voisins et amis les avaient entretenus.

Pour vous parler du Ketchikan actuel, (14000 personnes) c’est un grand port sur les Tongass  Narrows, un aéroport international, différentes compagnies d’hydravions qui tournent dès que le déluge s’arrête,

des ferries et des paquebots.   Un chantier naval, huit marinas, des pêcheurs, des voitures, des bus, une navette gratuite. A présent l’industrie forestière est en déclin mais celle liée à la pêche (crabe, halibut, saumon, crevette) et celle du tourisme sont les revenus principaux de la ville.  Une bibliothèque récente où le wifi n’est pas opérationnel. Un musée avec une seule salle d’exposition mais la collection d’objets Tlingits présentés est magnifique. Voici des vêtements de cérémonie.

Et les paniers d’usage courant au tressage très fin.

21 églises dont une catholique et une protestante. Toujours pas (plus) d’église orthodoxe. Au moins deux radios religieuses.

Des idées amusantes « ils sont fous ces Alaskans ! »

Nous avons fait de même et rajouté des roues à l’annexe.

« Maman les p’tits bateaux qui vont sur l’eau ont-ils des jambes ? »

8 jours nous y sommes resté 8 jours bloqués par un vent de sud-est et accompagnés par une pluie qui finissait par être déprimante ! Les derniers soirs nous avons fait un crochet au Fish House, bar restaurant, où une chanteuse se produit en fin de semaine et ce fut elle qui me rendit le moral.

Le dernier jour nous sommes restés dîner et pour nous les Français elle a entonné deux chansons d’Edith Piaf. Nous lui avons laissé la recette de la salade de riz.

Ça y est, partis ! Samedi matin 26 nous mettons les voiles suivis des hydravions qui reprennent du service dès que la météo s’améliore un peu. Le plein de gazole, un appel aux douaniers pour les formalités de sortie « ah oui mais vous n’avez jamais été enregistrés à l’arrivée ». Oups dit le congénère j’ai oublié d’enregistrer ce voilier français il y a 8 jours.  Et vogue Manevaï à la voile ! Avec le courant s’il vous plaît.

Pour une arrivée au moteur dans Foggy Bay sans une goutte de pluie de la journée. Je suis réconciliée avec l’Alaska et en plus nous avons vu des baleines. Ce soir c’étaient des phoques curieux autour de l’annexe alors que nous tentions une sortie pêche qui s’est transformée en balade dans la nature sans mettre pied à terre. Je me suis régalée de reflets, de verts, de rouille avec quelques parfums de terre et de bois humide.

Tout est vert autour de nous, les épicéas, les sapins. Et les couleurs d’automne apparaissent çà et là, la mousse sur les branches prend les couleurs de la rouille, certaines parures avant de glisser vers le sol virent à l’ocre, l’eau est brune, colorée par les écorces de cèdre rouge. Nous pensions être seuls, quoique quelques ours ne nous auraient pas dérangés mais un petit yacht Grey Pelican de Port Townsend est arrivé juste après nous.

Le lendemain, avec beaucoup de nostalgie nous regardons s’éloigner les côtes alaskanes. Le sud de la PanHandle s’enveloppe d’un rideau de brume pour le clap de fin.  Nous sommes le dimanche 27 août, il est 12H52.

Un dicton court ici : « Quand visiter l’Alaska ? Si vous avez la soixantaine, n’hésitez pas. En revanche, si vous êtes jeunes attendez un peu : il ne faut pas commencer par le meilleur. »

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