Un saut de puce pour quitter le Canada et entrer aux Etats-Unis.

Sur les conseils de Peter et Janet nous faisons tête directement sur Port Townsend surtout après avoir lu qu’il était possible de faire notre entrée aux Etats-Unis dans ce port.

Port Townsend: “With its maritime heritage, artist spirit, and a touch of urban chic…”

Nous  arrivons jeudi soir Point Hudson Marina et nous installons dans le joli bassin aux bateaux en bois.

Eric appelle les douaniers grâce au téléphone du Harbormaster mais celui qui est au bout du fil a du mal à comprendre que Marc n’ait pas de visa d’entrée « mais non il est arrivé au Canada par avion ! ». Nous sommes consignés à bord jusqu’à 15h avec l’autorisation d’aller aux toilettes et à la laundry. Vite je cuisine les dernières crevettes canadiennes et prévoit les pommes de Ganges comme dessert mais un douanier s’annonce à 14h, il a fait une heure de route rien que pour nous, adorable plus fin que le précédent, il embarque Marc-François pour son visa et lui remet notre nouveau cruising permit. Tout est en règle et nous pouvons déjeuner, il n’a rien confisqué.

C’est un weekend festif la » Kine Sculpture Race ». Les touristes sont partis et la ville appartient à ses habitants. Le quartier où se situe notre marina est le vieux Townsend, le quartier des artistes, de belles boutiques, des galeries d’art, des cafés, des restaurants. De beaux édifices en briques de 3 étages, ils sont comme des îlots au milieu de chaque bloc, attendant d’être épaulés par une autre construction mitoyenne. Certains sont en restauration après les secousses des petits tremblements de terre qui secouent cette zone.

Une marina plus industrieuse se situe plus loin et les shipchandlers, le safeway, le Truevalue sont juste de l’autre côté de la rue, la poste et le palais de justice, pompeuses constructions, dominent la baie entre les deux cœurs de ville. Début XXème, Ils y ont cru les anciens au chemin de fer, ils ont parié sur l’économie grandissante de leur ville et ont préparé l’arrivée des ambassadeurs.

Mais le Transcontinental railroad n’est pas arrivé jusqu’à eux et les ambassades ont été reconverties en hôtels. Le camp militaire, (artillerie côtière), a été lui aussi délaissé mais les installations et les maisons de fonction sont toujours entretenues et louées.  Port Townsend est le havre de construction et réparation de bateaux en bois, chaque année a lieu le weekend du Wooden Boat Festival.

Revenons à la « Kinetic Sculpture Race ». Le principe : des engins non motorisés mus par la force des jambes et des bras qui doivent rouler puis avancer sur l’eau.

L’esthétique est jugée, les freins sont testés, la mise à l’eau prend du temps car il faut gonfler et monter les flotteurs.

Et une grande partie des résidents accompagne ce défilé, costumée, n’ayant aucune peur du ridicule.

Tout est dans la bonne humeur, pas un policier en vue et le festival dure 3 jours !

La mise à l’eau des chars.

Dimanche Janet et Peter rencontrés à Baranov nous rejoignent pour le déjeuner. Une attention qui nous va droit au cœur ils apportent une bouteille de Mum’s fraîche que nous ouvrons pour l’apéritif. Et c’est grâce à eux que nous connaissons une partie de l’histoire de la ville. Dernier tout en voiture avec eux le SafeWay où nous nous approvisionnons en carburant : bières, vins et jus de fruits. Première fois que nous faisons ces achats-là dans un supermarché, toutes les escales précédentes le Liquor store était dans un local adjacent ou vraiment indépendant.

Nous faisons un plein de gazole et je pose quelques questions aux pêcheurs qui sortent leurs grosses poubelles pleines de crabes des eaux du port sur le ponton des pompes à gazole. 800 livres de crabes, hier les cours étaient trop bas donc ils n’ont pas sorti leur pêche, ce matin ils partent avec la moitié de leur cargaison délestée de deux crabes qu’ils nous offrent.

Et ils réimmergent leurs containers plastiques en bout de ponton un peu plus près des pompes, seulement pour « changer l’eau des poissons ».  Nous verrons tout à l’heure si  un peu de fuel surnage dans la cocotte.

 

Brouillard en sortant ce matin dans le Strait Juan de Fuca. A pea soup thick (je viens de l’apprendre alors je vous le place !) Le radar est en fonction. Un navire en CPA nul non identifié s’amuse, il ralentit, accélère en nous prenant toujours comme cible ! Nous changeons de route pour l’éviter il change sa route, nous sommes coincés entre la terre et la bouée, c’est en fait un coastguard et après nous avoir croisés et identifiés il allumera son AIS !

3 autres coastguards patrouillent plus au nord mais nous ne les verrons pas, seuls leurs AIS sont sur l’écran.

La brume se lève vers 15h et nous pouvons admirer le panorama côté américain.

Le Canada toujours couvert est sur notre droite et les States à gauche. Le soleil nous attire dehors mais le froid nous ramène vite à l’intérieur.

Nous allons doubler le Cap Flatery cette nuit et prendre une route sud-ouest pour ne pas être dans le rail.

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