Prince Rupert 27 août.

En début d’après-midi nous sommes sur les côtes canadiennes donc changement de pavillon de courtoise, Eric descend l’américain et hisse le canadien. …

Nous admirons la belle installation du premier phare et en verrons d’autres tout aussi beaux.

 Le chenalage dans Venn Passage est magnifique, peu de place entre les bouées mais autour de nous c’est une étendue d’eau très calme, un miroir, agrémentée d’une lumière chaude de fin de journée, les oies sauvages aussi quittent le nord et volent vers des températures plus douces.

 

Ici le ferry qui relie les îles à Prince Rupert.

Envoi du pavillon Quebec.

« Je suis indemne et je demande la libre circulation. »

Douanes. Amusant et étonnant de faire toutes les formalités d’entrée par téléphone et en français. D’abord arriver au quai dédié à cet usage, s’amarrer, décrocher le téléphone et chercher à composer le 1 ou le 2 pour le choix de la langue mais il n’y a pas de cadran. L’appel est retransmis dans l’Ontario où il doit y avoir une veille 24h/24h, un douanier répond en français et remplit un formulaire à l’autre bout de la ligne du moins nous espérons qu’il a bien rempli notre fiche.

Il fait très beau, aucune marina ne répond, à nous de décider. Et nous accostons devant  un trawler “Thunder 1” dont le skipper vient gentiment nous aider en appréciant la manœuvre : « good job ».

28 août au matin c’est une grosse dame en short à fleurs (ou en pyjama) et veste à carreaux du bateau d’à côté qui vient nous demander si nous avons l’intention de rester longtemps. Notre mât brouille l’écoute de sa télévision.

Belle luminosité mais brouillard. Un petit tour chez le Harbourmaster et découverte de la ville. D’abord un shipchandler car le radar est capricieux, il faut changer la courroie d’entrainement du moteur. Et là Eric trouve son fameux panier de crabes, non son casier à crabes. Une minute de réflexion et nous l’embarquons. Maikke et Hubert de Madeleine sont là aussi et nous les invitons à dîner pour le soir même. Aïe ils sont impatients de goûter la cuisine française.

La marina lorsque le brouillard s’est dissipé.

Nous déambulons dans la ville il fait très beau, prenons rendez-vous chez le coiffeur pour le lendemain et entrons chez les « Sea Farers », l’équivalent de nos maisons des gens de mer en plus disponibles. Un accueil super, une douzaine de volontaires qui prennent soin des équipages des énormes porte-containers, ils vont les chercher en voiture, leur donne libre accès au wifi, des jeux sont à leur disposition dont un billard et skype bien sûr pour appeler les familles. Nous pensons repasser le lendemain pour profiter du wifi.

La première poste installée dans la “ville”.

Ingénieux, isn’t it ?

Dîner très sympa à bord, nos amis bataves arrivent en vélo bien sûr, nous ne sommes pas dans la même marina. Etant sur un catamaran ils ont de la place pour stocker du matériel. Pasta à l’italienne et fondants au chocolat.

29 août. Coiffeur à 9H30 rien à dire, nous en sortons très bien coiffés pour 40$ canadiens. Et une fois de plus nous retrouvons Pekka et Riitta dans la rue, les amis finlandais de Sarema, alors que nous allons quitter Prince Rupert. Et impossible de communiquer par téléphone celui de Riitta fonctionne, pas le nôtre. GCI ne couvre pas cette partie du Canada et impossible de trouver une solution peu onéreuse. Nous espérons faire route de conserve pour passer du temps ensemble. Nous nous enverrons des mails par sail mail. Visite au musée bien sûr, toutes les pièces exposées sont magnifiques.

Masque de cérémonie, yeux et bec articulés.

Coiffe en griffes d’ours.

Moi qui pensais être originale!

Histoire de la ville de Prince Rupert : Le site fut le point de rencontre des Indiens Haïdas et des Tsimshians à l’embouchure de la rivière Skeena. Vers la fin du XIXème siècle plus de 200 conserveries étaient installées sur la côte ouest. Son nom lui vient du nom du premier gouverneur de la Baie d’Hudson.

Cette ville devait rivaliser avec Vancouver si elle était choisie comme terminus occidental de la Grand Trunk Pacific Railway mais le président de la compagnie Charles Haymes périt dans le naufrage du Titanic en 1912 et la ville ne connut pas le développement espéré. Elle reste un port très actif par les porte-containers qui sont chargés ou déchargés par rail, les embarquements de touristes sur les paquebots qui font route vers l’Alaska, le terminus de la YellowHighWay …

Ravitaillement et en route pour la baie en face, Il faut quitter Prince Rupert avant le vent de sud du lendemain qui s’annonce très fort.

30 août jusqu’à 27 nœuds de vent dans le nez dans le chenal devant Prince Rupert. Madeleine annonce par VHF abandonner et se réfugie dans un abri à côté. Nous persévérons et sommes sous la pluie. La mer vient de face, le vent aussi. Une petite halte pour le déjeuner et nous repartons. Cette fois-ci la mer est plus facile, calmée, le vent est presque nul. Et faisons route de conserve avec Madeleine qui nous devance à présent. Nous leur proposons Oona comme escale pour la nuit mais ils ne veulent pas tenter et s’arrêtent avant nous.

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