La Colombie-Britannique s’étend sur un territoire 1,7 fois plus grand que la France et compte seulement 4,4 millions d’habitants. Pour mémoire: Le Canada a une superficie de plus de 10millions de km2 et est le pays le plus vaste après la Russie. La côte ouest étirée sur 700km à vol d’oiseau est déchiquetée en milliers d’iles et d’ilots entre lesquels se faufilent les bateaux de pêche. Les sommets, enneigés même en été, sont devancés par des collines couvertes de red cedar, yellow cedar, spruces et hemlocks. On parle ici de forêts humides grâce aux précipitations et d’aspect tropical vu la luxuriance des végétaux recouverts de mousse et de lichen. Ici aussi (comme en Alaska) les amoureux de Tolkien peuvent se plonger dans le monde magique du Seigneur des anneaux.

Ce territoire était occupé par les Amérindiens, appelé ici Premières Nations. La surabondance des ressources naturelles, océans, rivières, forêts leur permit de d’atteindre un niveau de bienêtre matériel inhabituel et les Européens furent eux aussi attirés par cette richesse. L’histoire et la culture amérindiennes sont à présent mises en valeur dans les musées et par la recrudescence d’artistes mais l’adaptation (quelquefois forcée) au mode de vie n’est pas sans conséquence sur leur organisme et leur esprit.

L’exploitation forestière a commencé dès le début de l’arrivée des Européens, (les Amérindiens travaillaient surtout les deux essences de cèdres) sur la côte et le long des rivières où les arbres étaient plus facilement accessibles, les troncs coupés étaient transportés par flottage, aujourd’hui encore mais de façons moins dangereuse, puis par rail. Le cèdre est l’arbre « roi » au Canada mais toutes les autres essences sont recherchées. Les effets de cette exploitation peuvent être dévastateurs, érosions des sols, glissements de terrains, disparition des frayères de saumons, moins d’humidité dans le sol, moins de barrages aux incendies…

La pêche est elle aussi une belle source de revenus avec les cinq espèces de saumons. Un poisson jadis si abondant qu’il servait comme engrais. A présent la construction de barrages électriques a empêché les saumons de revenir frayer sur leur lieu de naissance et ils se sont raréfiés.

Les mines de minerais, de l’antimoine au zinc, répondent à la demande fluctuante du marché.

Conseils du guide « le Waggoner ».

OSEZ naviguer dans le nord de la Colombie Britannique.

Vous y apprécierez les paysages magnifiques, les habitants accueillants, intéressants et autonomes. Pêcher peut-être exceptionnel et vous pourrez toujours vous dessaler aux sources chaudes. Si vous cherchez le coté sauvage de la nature c’est ici que vous le trouverez. Vous pourrez profiter de mouillages où vous serez seuls. Soyez rassurés, entre Prince Rupert et Port Hardy se trouvent quelques marinas avec eau, gazole, épicerie et électricité. Ne vous plaignez pas si c’est un peu sommaire et peut-être un peu cher, et ne vous attendez pas à ce que quelqu’un vienne vous aider pour l’accostage. Vous ne trouverez pas une bonne couverture pour votre téléphone cellulaire mais quelques fois un wifi exceptionnel.

Il n’y a pas beaucoup de bateaux qui croisent dans cette zone et le radar , le GPS et l’AIS ( Automatic Identification System) font partie des équipements minimums. Le bateau doit être en bonnes conditions et son skipper aussi. Beaucoup de mouillages sont en eaux profondes, prévoyez une chaine et un orin de 100m de long.

La plus longue distance entre deux points de gazole est de 70 nautiques. (130kms).

Le ravitaillement en eau est facile. Quelques points peuvent vous servir de l’eau légèrement teintée par le red cedar mais pas de problème depuis des décennies la population locale boit cette eau sans présenter de maladie.

Prévoyez des vêtements pour tous types de temps, du froid au chaud, du pluvieux à l’ensoleillé. Attendez-vous à des nuages sur le pont, de la pluie verticale et horizontale et des orages. Mais le temps peut aussi être très chaud, prévoyez des bombes anti-moustiques, des moustiquaires pour vous et le bateau. Le chauffage est essentiel à bord, gardez le carré au chaud pour votre confort.

Quelques vraies marinas sont disséminées le long de la côte. Si vous êtes dans l’embarras vous pourrez éventuellement trouver de l’aide dans les lodges de pêche sportive mais n’oubliez pas que leur job est de servir d’abord leurs clients arrivés par hydravions. Mais il est toujours possible de vous envoyer des mécaniciens par la même voie aérienne.

Si vous avez l’habitude de naviguer avec des cartes papiers il vous en faudra 65 pour couvrir cette zone à 20$ chacune. Un traceur de cartes sur votre écran et une tablette vous aideront à connaître votre position. Un livre sur les marées et les courants :  Ports and Passes and Canadian Tides and Currents Tables.  Et quelques guides comme Exploring the North Coast of BC, Cruising the Secret Coast or waggoner.com.

Merci au

Waggoner Cruising Guide, Robert Hale Editor,

Canada du National Geographic,

Canada ouest du Guide du Routard.

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